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Investissement: Concordance des temps

Investissement: Concordance des temps

Un «Pacte national pour l’investissement» visant à mobiliser 550 milliards de dirhams d’investissements et à créer 500 mille emplois, au cours de la période 2022-2026. C’est l’un des messages forts du Souverain lors de son discours du 14 octobre courant au Parlement. Au centre de ce Pacte  : le gouvernement et les secteurs privé et bancaire.

L’objectif étant de booster les investissements. Pas seulement sur le plan quantitatif, mais surtout qualitativement. Car l’un des défis du Maroc n’est pas tant l’enveloppe dégagée pour l’investissement, qui reste parmi les plus élevés au monde (environ 33% du PIB), mais son faible rendement. Aujourd’hui, il y a donc deux leviers essentiels sur lesquels il faut agir. Le premier a trait à l’amélioration de certains indicateurs, notamment en faisant la chasse à l’investissement improductif. L’exemple édifiant nous vient des transferts des Marocains résidant à l’étranger : sur les 93 Mds de DH de transferts enregistrés en 2021, seulement 10% sont orientés vers l'investissement, et uniquement 2% vers l'investissement productif.

Le second concerne un engagement plus prononcé dans l’acte d’investir du secteur bancaire et financier national qui, comme l’a relevé le Roi, «se doit de soutenir et financer la nouvelle génération d’entrepreneurs et d’investisseurs, notamment les jeunes ainsi que les petites et moyennes entreprises». Dans ce nouveau tournant qui érige l’investissement en priorité stratégique, il y a vraisemblablement une concordance de temps et une cohérence des actions.

Car 4 jours seulement après le discours du Roi devant les parlementaires, le projet de loi cadre N°03-22 formant charte de l'investissement a été adopté par la première chambre.  Cette charte résume toute l’ambition économique : création d’emplois, réduction des disparités entre provinces et préfectures en termes d'attractivité, orientation des investissements vers les secteurs productifs à haute valeur ajoutée, renforcement de l'attractivité du Royaume, amélioration du climat des affaires, facilitation de l'acte d’investir, augmentation significative de la part des investissements privés nationaux et étrangers. Dans la foulée de l’adoption de la charte de l’investissement par la première chambre, le Roi a nommé, le même jour, Mohamed Benchaâboun, Directeur général du Fonds Mohammed VI pour l’investissement.

Une nomination qui marque l’opérationnalisation imminente de ce fonds. Aujourd’hui, toute une architecture est mise en place pour que l’investissement puisse réellement servir de catalyseur au processus de développement économique du Royaume. La mobilisation dans ce sens a commencé au plus haut sommet de l’Etat, à commencer par le Souverain. Mais, malheureusement, on ne peut en dire autant de nos élus, qui ont déserté l’hémicycle lors du projet de loi cadre N°03-22 formant charte de l'investissement. Ce fort taux d’absentéisme, pour un sujet aussi important et qui est au cœur de l’agenda royal, est synonyme de laxisme, sinon d’irresponsabilité. Dans les deux cas, c’est grave. 

 

 

Par D. William

 

 

 

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