Le flottement de la devise devrait donner une impulsion au marché de l’immobilier marocain. C’est la conclusion à laquelle a abouti l’étude de JLL, spécialisé dans le conseil en immobilier d’entreprise.
Selon l’étude, les différentes réformes adoptées par le Maroc «auront un effet d’entrainement sur le marché de l’immobilier, car les investisseurs dans tous les secteurs peuvent désormais être plus flexibles dans leurs prises de décision», indique Craig Plumb, directeur de la Recherche MENA, JLL.
Le secteur immobilier commercial au Maroc devrait aussi se développer avec les entreprises qui annoncent leurs intentions d’inscrire les actifs séparément en tant que SCPI (Société civile de placement immobilier).
Bien qu’à l’heure actuelle aucune SCPI ne soit cotée sur le marché boursier marocain, la fusion entre VLV et Petra en 2017 a donné naissance à une nouvelle plateforme d’immobilier commercial comprenant 27 actifs à travers 15 villes au Maroc et couvrant une superficie totale de 215 000 m2 en SCU (surface commerciale utile), souligne JLL.
Ajoutant que le groupe immobilier Grit (anciennement connu sous le nom de Mara Delta) a également annoncé au cours des années 2016 et 2017 son intention de coter les actifs marocains séparément en tant que SCPI (Anfa Place constituant l’actif de premier choix dans son portefeuille).
«Les SCPI contribueront au développement du marché de l’immobilier commercial au Maroc, car celui-ci adopte de nouvelles plateformes d’investissement dans l’immobilier de manière positive. Casablanca est le centre économique du pays, et son marché d’immobilier de bureau est beaucoup plus important que celui de la capitale, Rabat. Avec un grand nombre d’entreprises nationales et multinationales installées dans la ville, il y a un besoin croissant pour des espaces bureaux modernes à Casablanca», précise Plumb.
Le marché commercial à Casablanca est largement tributaire des magasins en ville, cependant les centres commerciaux sont de plus en plus convoités, au vu du fort taux de passage, notamment dans les grands centres commerciaux tels que le Morocco Mall et Anfa Place Shopping Centre.
Pour sa part, le marché hôtelier à Casablanca dépend en grande partie des voyageurs d’affaires, et l’offre en hôtels de luxe est relativement faible.
Le taux d’occupation a grimpé de 4 points, passant de 62% en 2016 à 66% en 2017, une hausse engendrée essentiellement par la tenue de conférences et expositions au sein d’hôtels 4 étoiles à travers la ville, souligne l’étude.
«Avec la vision 2020 définie par le gouvernement, ayant pour objectif de hisser le Maroc parmi les destinations touristiques les plus en vogue à l’horizon 2020, les taux d’occupation semblent se maintenir sur une tendance haussière.
Nous nous réjouissons de voir des résultats positifs en ce qui concerne le marché hôtelier cette année étant donné que les performances indiquent une trajectoire ascendante», relève Plumb.