La croissance économique nationale se serait établie à 2,9% au premier trimestre 2018, au lieu de +3,8% une année auparavant, pâtissant d’une baisse de 0,5% de la valeur ajoutée agricole. Hors agriculture, la valeur ajoutée aurait connu une augmentation de 3,2%, tirée par les activités minières et les services marchands, selon le haut-commissariat au Plan.
Au second trimestre, la croissance devrait légèrement s’accélérer. La valeur ajoutée hors agriculture profiterait d’une amélioration de la conjoncture extérieure, aussi bien dans les économies émergentes qu'avancées.
La hausse des importations des pays avancés, notamment américaines et de la zone euro, et celles des pays émergents permettraient au commerce mondial de progresser à un rythme toujours soutenu.
Dans ce contexte, la demande mondiale adressée au Maroc s'améliorerait de 5,1%, indique le HCP.
Cette hausse devrait profiter aux industries exportatrices, notamment de l’automobile, de l’aéronautique et du textile et du cuir.
Toutefois, la hausse des importations des produits énergétiques, dans un contexte de renchérissement prévu des cours mondiaux du pétrole (63$/baril, au lieu de 51$/baril un an plus tôt), continuerait à grever la balance commerciale.
L’amélioration attendue de l’activité économique serait accompagnée par un affermissement de la consommation privée. Le pouvoir d’achat des ménages profiterait d’une amélioration des revenus extérieurs et d’une légère décélération des prix à la consommation, notamment alimentaires.
Les importations de biens de consommation devraient continuer de progresser et les crédits à la consommation resteraient relativement soutenus. Globalement, une progression de 3,7% de la consommation des ménages serait prévue au deuxième trimestre 2018.
La croissance de la FBCF s’établirait à 3,6%, dans un contexte de poursuite du raffermissement de l’investissement en produits industriels.
Dans ce contexte, la valeur ajoutée industrielle réaliserait un accroissement de 2,7%, au deuxième trimestre 2018, en variation annuelle, tandis que l’activité minière s’inscrirait en retrait de 1,9% par rapport au pic enregistré une année auparavant.
La volatilité accrue des cours internationaux agricoles, l’incertitude entourant les perspectives d’évolution des exportations chinoises et le maintien de l’excédent de l’offre mondiale des fertilisants seraient autant de facteurs qui pèseraient sur la dynamique de croissance de la demande étrangère adressée aux engrais phosphatés locaux, induisant un retour de l’activité minière vers son sentier de croissance de moyen terme, après le rebond enregistré en 2017.
Quant au secteur tertiaire, sa valeur ajoutée croîtrait de 3,3%, contribuant pour environ +1,6 point à la croissance globale du PIB.
Dans l’ensemble, la valeur ajoutée hors agriculture s’améliorerait de 3,2%, au deuxième trimestre 2018, au lieu de +2,8% une année plus tôt, favorisant, ainsi, une hausse de 3% du PIB global, conclut le HCP.■