Dans le cadre de ses activités d’intérêt général en faveur du secteur de la construction, le Centre des techniques et matériaux de construction (CETEMCO) a réalisé un projet sur la santé et la sécurité au travail dans les chantiers du BTP au Maroc, intitulé Salama II.
«Il s’agit d’un référentiel sur la sécurité du travail dans les chantiers de construction, à l’instar de ce qui a été fait pour l’industrie à travers Salama I lancé en 2016.
Ce projet a pour objectif d’encourager les entreprises marocaines opérant dans le BTP à se lancer dans des démarches de management structurées compatibles avec les pratiques internationales en la matière, leur permettant d’instaurer de bonnes pratiques pour préserver la santé et la sécurité de leurs employés», souligne Said Bouanani, DG du Cetemco.
Selon lui, "le BTP est une activité à risque qui emploie plus de 10% de la population active, soit près d’1 million de personnes, dont les deux tiers n'ont jamais travaillé dans le secteur. Ces employés inexpérimentés sont particulièrement exposés aux multiples risques des chantiers inhérents à la nature dangereuse du travail (travail en hauteur, chute d'objets, manutention de charges lourdes, circulation d'engins, etc) et à la diversité des situations de travail auxquelles ils sont confrontés".
Selon les chiffres de l'Autorité de contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (Acaps), en moyenne 40.000 accidents de travail sont recensés annuellement dans le BTP et 2.000 décès sont déclarés, soit l’équivalent de 50% du nombre de décès enregistrés dans les accidents de la circulation.
"Ces chiffres sont certainement très en deçà de la réalité, quand on sait qu'une grande majorité d'employeurs évite de déclarer leurs accidents aux compagnies d'assurances", indique Bouanani.
En effet, seules 13.000 entreprises déclarent leurs accidents sur les 50.000 que compte le secteur du BTP
Il est à rappeler que le référentiel de sécurité dans le BTP a bénéficié d’un soutien financier du ministère de l’Industrie à travers un fonds d’appui aux centres techniques.
Il a été mis en place étroite collaboration avec la Fédération nationale du bâtiment et des travaux publics (FNBTP), l’Institut de normalisation (Imanor) et l’Association professionnelle des cimentiers (APC).
A noter que "les entreprises intéressées peuvent bénéficier de formation et être aussi certifiées", affirme Bouanani.