Le taux de couverture des investissements par l'épargne nationale, qui représentait 107% en 2011, ne dépasse pas actuellement 90%.
C’est le constat fait par le chef de division de la Modélisation au HCP, Ayach Khellaf. Lequel souligne que la capacité de l'économie marocaine d'ajuster les équilibres macroéconomiques dépendra de la flexibilité du tissu productif. "Un ajustement réussi consiste à sacrifier la croissance à court terme, à travers l'adoption d'un train de mesures monétaires et budgétaires restrictives, afin de fléchir la demande intérieure réelle et le jumelage de la dépréciation du taux de change nominale à ces mesures", a estimé Khellaf.
.. Déficits extérieurs : Ahmed Lahlimi plaide pour la planification stratégique
Une planification stratégique, qui intégrerait les programmes sectoriels en cohérence avec le cadre macroéconomique, et une grande rigueur dans la gestion de ces programmes augmenteraient le rendement des investissements et contribueraient à la réduction des déficits extérieurs du Maroc. C’est l’analyse faite par le haut commissaire au plan, Ahmed Lahlimi Alami. Selon lui, la baisse des dépenses d'investissement ou des subventions à la consommation des produits alimentaires, et en particulier des produits énergétiques, aurait, dans l'immédiat, des conséquences sur la compétitivité et les niveaux de vie. En outre, la baisse des revenus extérieurs expose le pays à une sous-liquidité "quasi structurelle" du marché monétaire qui réduit les marges de manœuvre de la politique monétaire au détriment d'un financement adapté aux besoins réels des différentes catégories des ménages et des entreprises.
