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Les dépôts à terme des ménages marocains en baisse pour la première fois depuis 2009

Les dépôts à terme des ménages marocains en baisse pour la première fois depuis 2009

A fin 2016, les actifs financiers détenus par les ménages marocains ont progressé de 5,2%, contre 6% en moyenne au cours des trois dernières années. "Ce ralentissement est attribuable majoritairement à la décélération de la croissance des dépôts bancaires, composante principale de ces actifs, revenant à 5,6% après 6,6% en moyenne au cours des deux dernières années", indique-t-on dans le rapport sur la stabilité financière publié par Bank Al-Maghrib, l'ACAPS et l'AMMC.

L’analyse de l’évolution des dépôts bancaires des ménages selon leur nature révèle des progressions disparates. En effet, avec une hausse de 8%, les dépôts à vue non rémunérés ont continué d’observer une croissance vigoureuse, plus importante qu’en 2015 où elle s’est située à 7%. Les ménages ont continué de renforcer leurs placements en comptes d’épargne, mais à un rythme moins soutenu, avec une progression de 6%, contre une moyenne de 12% enregistrée au cours des dix dernières années. Par ailleurs, les dépôts à terme, totalisant 103 milliards de dirhams, ont connu une baisse de 5% enregistrée pour la première fois depuis 2009 en lien avec la baisse de la rémunération les assortissant.

Les placements des ménages en valeurs mobilières ont augmenté de 9% en 2016, provenant quasi intégralement de la progression de 9% des titres de propriété, dont le poids représente 89% de ces placements. Les titres de créances privés, représentant près de 9% des valeurs mobilières détenues par les ménages ont, quant à eux, progressé de 21%.

La dette financière des ménages contractée auprès des banques et des sociétés de financement s’est accrue de 4,3% en 2016 à 309 milliards de dirhams, en décélération toutefois par rapport à 2015 où elle avait enregistré une hausse de 5,1%. Calculée en pourcentage du PIB, la dette financière des
ménages s’est maintenue aux alentours de 30%, niveau jugé élevé comparativement à plusieurs économies émergentes et en développement, mais qui reste en deçà des niveaux des économies les plus avancées.

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