Conformément aux recommandations du BIT, le sous-emploi est constitué, selon l’approche de l’Enquête nationale sur l’emploi, de deux composantes : la première est liée au nombre d’heures travaillées et la deuxième à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé.
S’agissant de la première composante, la population active occupée en situation de sous-emploi liée au nombre d’heures travaillées est passée, entre le troisième trimestre de 2019 et celui de 2020, de 380.000 à 687.000 personnes au niveau national, indique le HCP.
Le taux correspondant est ainsi passé de 3,5% à 6,8%.
La population active occupée en situation de sous-emploi lié à l’insuffisance du revenu ou à l’inadéquation entre la formation et l’emploi exercé est passée, durant la même période, de 589.000 à 495.000 personnes au niveau national, avec un taux passant de 5,5% à 4,9%.
En somme, le volume des actifs occupés en situation de sous-emploi a augmenté durant la période, de 969.000 personnes à 1.182.000, de 481.000 à 627.000 dans les villes et de 488.000 à 556.000 à la campagne. Le taux de sous-emploi est ainsi passé de 9,1% à 11,6%, au niveau national, de 7,8% à 10,5% en milieu urbain et de 10,8% à 13,3% en milieu rural.
Les catégories de la population qui ont connu les plus grandes hausses du taux de sous-emploi sont les jeunes âgées de 15 à 24 ans (+ 3,9 points), les personnes ayant un diplômé moyen (+3,3 points) et les personnes n'ayant aucun diplôme (+2,6 points).
Les secteurs ayant connu une forte hausse du taux de sous-emploi sont le BTP avec +5,3 points (de 15,5% à 20,8%), l’"industrie y compris l’artisanat" avec +2,7 points (de 6,2% à 8,9%) et les services avec +2,3 points (de 7,5% à 9,8%).