L’actualité internationale se nourrit en grande partie de la pénurie, entre autres des semi-conducteurs, du carburant (Angleterre) et du papier. Sachant que l’écroulement des stocks de magnésium serait également de nature à précipiter le manque de ce métal alcalino-terreux, très prisé par l’industrie automobile, chahutée fortement par le manque des semi-conducteurs.
Après la crise de l’offre et de la demande engendrée par la pandémie en 2020, s’achemine-t-on inextricablement vers une crise de l’offre qui peine à suivre l’inflation de la demande ? En termes simples, le compte à rebours de la marche forcée vers un monde de pénurie est-il déclenché ?
La question mérite d’être posée d’autant plus que l’une des manifestations les plus palpables de l’exacerbation du réchauffement climatique est le tarissement de l’or bleu dans plusieurs contrées à l’échelle mondiale. C’est un fait indéniable : Le Sud du Maroc est de plus en plus conforté à la récurrence du déficit hydrique.
Les insuffisances susmentionnées questionnent la viabilité des modèles économiques, de production et de consommation qui prévalent dans un monde où la dimension environnementale et l’impératif de l’exploitation rationnelle des ressources tarissables sont souvent relégués au second plan.
Des alternatives existent pour contrer les carences ou l’inadéquation entre l’offre et la demande qui fait le lit de la hausse des prix des matières premières ou de certains composants industriels. La meilleure prise en compte du développement durable, l’accélération de la transition énergétique, la promotion de la souveraineté numérique et industrielle ainsi que celle du co-développement constituent de sérieux remparts contre un monde ponctué par les pénuries.
M.D
