La ministre de la Transition numérique et de la réforme de l’administration, Ghita Mezzour, a tenu, jeudi à Skhirat, une réunion avec les secrétaires généraux des ministères et directeurs généraux des établissement publics, axée sur l'accélération de la transition numérique de l'administration.
Cette réunion de travail, qui intervient dans le cadre de la mise en oeuvre des objectifs du Nouveau modèle de développement, des engagements du programme gouvernemental 2021-2026 et conformément aux dispositions de la loi 55.19 relative à la simplification des procédures et formalités administratives, ambitionne de réunir l'ensemble des acteurs concernés pour harmoniser les différentes initiatives et de développer des projets ayant un impact direct sur le citoyen et l'entreprise, en plaçant l'usager au cœur des priorités.
Cette ambition s'inscrit en droite ligne des Hautes Orientations de SM le Roi Mohammed VI, mises en exergue lors de Son message aux participants au Forum national de la haute fonction publique, organisé à Skhirat en 2018, dans lequel le souverain avait assuré que "l'utilisation des nouvelles technologies est un facteur clé pour améliorer le travail administratif", soulignant qu'il convient, par conséquent, de tendre vers une généralisation de l'administration électronique par la fourniture de services à distance".
La réunion a été l’occasion de présenter aux secrétaires généraux des ministères et aux directeurs généraux des établissements publics, les grandes orientations de la vision du ministère, afin d’harmoniser les différentes approches adoptées et de créer une synergie dans les projets de digitalisation des services administratifs, en s'appuyant sur les expériences réussies au Maroc et à l'international.
Cette rencontre vise également à répondre de manière adéquate aux attentes des marocains, en simplifiant davantage le parcours de l'usager, en renforçant les liens de confiance entre l'administration et le citoyen, et en améliorant la qualité des services qui lui sont offerts.
A cet égard, Mme Mezzour a mis en avant la position transverse de son ministère dans ce chantier, qui lui permet "d'identifier les bonnes pratiques qui ont déjà fait leurs preuves et d'orienter les actions des administrations, dans le cadre de leurs processus de digitalisation".
Dans une déclaration à M24, la chaîne d’information continue de la MAP, la ministre a assuré que cette rencontre vient "affiner une vision stratégique intégrée et unifiée, selon une approche participative qui associe tous les acteurs".
De son côté, la directrice des études, de la communication et de la coopération au ministère, Sara Lamrani, a mis en avant le contexte favorable de cette rencontre, caractérisé par des besoins identifiés auprès des citoyens et des entreprises, des plans d’actions élaborés au sein des administrations et un ensemble de services numériques déjà déployés auprès des usagers.
Dans une présentation de circonstance, Mme Lamrani a assuré que le renforcement du mouvement de la transition numérique passe par une nouvelle approche de collaboration holistique, consolidée, synchronisée et centrée sur l’usager, tout en assurant la continuité des chantiers déjà réalisés.
A ce propos, de nombreuses actions pour mettre en œuvre la loi 55.19 ont été menées par le ministère. Un total de 3.832 procédures relevant de la compétence des administrations publiques ont été examinées, dont 2.700 sont publiées sur le site (Idarati.ma) et 800 ont été retirées car sans fondement juridique.
Le chantier de la digitalisation des services administratifs s'appuie également sur la formation continue des fonctionnaires. A cet effet, le ministère a lancé un programme de renforcement des compétences des fonctionnaires en matière de digitalisation, qui vise 10.000 personnes au niveau central et local.
Dans le même cadre, plus de 2.000 administrations dans le Royaume bénéficient de modules applicatifs développés par l'Agence de développement du digital (ADD), qui est pleinement engagée dans la transformation digitale de l'administration, à travers son volet (Smart Gouvernement), sous tutelle du département de la Transition numérique et de la réforme de l’administration.