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Nouveau modèle de développement : Le CESE rend sa copie

Nouveau modèle de développement : Le CESE rend sa copie

 

Le Conseil économique, social et environnemental (CESE) a dévoilé, jeudi, sa contribution au chantier de réflexion autour du nouveau modèle de développement, un rapport de 155 pages, fruit d'un large processus de concertation et d'une démarche participative, avec 58 acteurs et parties auditionnés et plus de 5.800 citoyens sondés.

A travers ce rapport, le CESE entend donner une lecture des limites qui peuvent expliquer "l'essoufflement" du modèle actuel, proposer les grands choix du nouveau modèle, tout en préconisant une liste non-exhaustive d’actions de portée stratégique, concrètes et complémentaires aux mesures prévues par les institutions publiques concernées.

Sur la base de l’analyse du modèle de développement actuel et de ses insuffisances, le CESE a pu identifier les faiblesses structurelles qui empêchent la concrétisation de l’ambition collective pour proposer une série de recommandations à même d’adresser ces faiblesses.

Il recommande à cet effet d'adopter et de concrétiser de nouvelles inflexions à travers neuf grands choix qui définiront le nouveau modèle de développement et permettront d’atteindre l’ambition collective, selon une approche méthodique et participative.

Pour donner corps à ces grands choix, le Conseil propose plus de 180 actions concrètes dont la mise en œuvre pourrait se faire de manière accélérée sur les 5 prochaines années en assurant les réallocations budgétaires nécessaires, et surtout en suscitant une forte mobilisation qui permettra de dépasser les résistances au changement. 

 

Focus sur les points clés du rapport


1. Le Maroc est un pays qui possède de nombreux atouts et qui peut aspirer à une ambition de développement.

Le CESE préconise ainsi d'exploiter les atouts du Royaume, de capitaliser sur ses réalisations, tout en partant des fondamentaux du projet de société du Maroc et des hautes orientations du Roi.

Il recommande également de se donner une nouvelle ambition légitime de développement.

2. Le modèle de développement actuel n'est pas en mesure de concrétiser cette ambition.

Pour bien définir les choix qui vont sous-tendre le nouveau modèle de développement, il est important de commencer d'abord par examiner dans quelle mesure le modèle actuel permet d'assurer la prospérité, l'épanouissement et le développement des capacités, l'inclusivité, l'égalité des chances, la solidarité et la durabilité. 

3. Les écarts constatés entre l'ambition collective et ce qu'apporte le modèle actuel de développement sont manifestes. Ils constituent les "symptômes" des dysfonctionnements dudit modèle.

En particulier, les inégalités d'accès aux droits fondamentaux, notamment à travers des services publics de qualité, alimentent la polarisation sociale et territoriale sur plusieurs dimensions. Ces dimensions sont autant de lignes de fracture qui érodent la confiance et empêchent d'avancer. 

4. "Les citoyens ne sont pas pourvus des conditions et des moyens pour une contribution effective au développement", "les femmes demeurent à la marge du développement", "un monde rural isolé, peu équipé et ne contribuant pas suffisamment au développement du pays", "un système de privilèges qui accentue l'exclusion et ralentit l'ensemble de la croissance", "des entrepreneurs soumis à des contraintes limitant leur initiative et réduisant les champs d'opportunités" et "une orientation générale peu lisible des politiques publiques et une exécution souvent lente et inefficiente" sont les six faiblesses principales qui hypothèquent la concrétisation de l'ambition souhaitée. 

5. Le CESE propose d'adopter de nouvelles inflexions à travers neuf grands choix pour définir le nouveau modèle de développement, selon une approche méthodique et participative.

6. Les nouveaux grands choix devront refléter la complexité de l'ambition collective.

Celle-ci exprime clairement la décision, non paradoxale, d'aller vers un rythme de développement fort sans exclure personne, de libérer les énergies tout en accueillant et en soutenant tous les pans de la société.

7. Le succès du modèle de développement reste conditionné par sa capacité à permettre, in fine, à toute la société marocaine d'accéder à un "mieux-vivre-ensemble" et à tous les citoyens de s'accomplir dans le cadre d'un "mieux-être".

8. Le "mieux-vivre-ensemble" constitue un défi majeur pour toutes les composantes de la société autour de l'impératif de consolider "notre communauté de destin" sur la base d'une vision citoyenne commune, celle d'un Maroc plus démocratique, plus prospère et plus solidaire, garantissant une meilleure qualité de vie pour tous. 

 

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