Les femmes sont porteuses de valeurs spécifiques encourageant la mise en place d’un modèle de développement basé sur la mixité.
Un style de gouvernance spécifique qui contribuera à tirer vers le haut et accompagner une plus grande ascension des femmes dans les organisations publiques ou privées.
A cet effet, une rencontre a été organisée vendredi 1er octobre par Wimen, Réseau international des femmes dirigeantes, qui rassemble un collectif de femmes leaders et engagées, chacune dans son domaine de prédilection.
Elle a réuni un parterre de femmes et d’hommes pour débattre du statut de la femme, lors d’une conférence sous le thème «La place de la femme dans la vision du nouveau modèle de développement», animée par le professeur Raja Aghzadi, chirurgienne et membre de la Commission spéciale sur le modèle de développement.
Selon elle, la Commission a travaillé durant 1 an et demi sur plusieurs thèmes. «Nous avons sillonné tout le Royaume, région par région; nous sommes partis à la rencontre des citoyens pour écouter leurs doléances et faire en sorte de trouver les meilleures recommandations à travers un échantillon représentatif.
Parmi les 35 membres, nous sommes 10 femmes, ce qui est tout de même une bonne chose».
Mais la présidente de l’Association de lutte contre le cancer du sein «Cœur de femmes» reconnait tout de même que la parité homme-femme est loin d’être acquise.
C’est un long combat, sur lequel il faut travailler. Et les perspectives de développement dans le cadre du nouveau modèle imposent un changement de paradigme au Maroc.
«Nous sommes amenés à tous redoubler d’efforts et à travailler ensemble pour arriver à cette égalité tant espérée en matière de salaire et de poste de responsabilité, entre autres.
Lors de nos réunions qui duraient parfois des heures, le dossier de la femme a été traité dans sa globalité et non par fragments. Pas de séquençage, tout ou rien.
La femme est un pilier du développement et, à ce titre, aucune différence ne doit être permise. Elle doit être épanouie dans une société plus inclusive et solidaire», souligne-t-elle.
Et de préciser :«La femme, c’est l’avenir; c’est elle qui éduque et qui inspire. Le développement vient forcément d’elle».
Dans ce cadre, poursuit-elle, «au sein de la Commission, nous avons soulevé deux grosses problématiques : la mentalité archaïque et les lois qui sont soit en retard, soit pas encore applicables (loi n° 103-13 relative à la lutte contre les violences faites aux femmes). Cela constitue un point noir pour la marche en avant de l’épanouissement de la femme. La volonté politique existe, il faut que l’Etat s’engage dans une vraie politique du genre», conclut-elle.
I. Z.