Le wali de Bank Al-Maghrib, Abdellatif jouahri, a mis en avant, lundi à Rabat, les principales mesures prises en vue de réussir le Programme intégré d’appui et de financement des entreprises.
Intervenant lors d’une rencontre nationale dédiée à la présentation du Programme aux acteurs régionaux, Jouahri a indiqué qu’un guide de financement a été établi, sous forme de questions/réponses.
"A présent, le secteur bancaire est prêt. Nous avons établi un guide de financement pratique qui répond à des questions que peuvent se poser des porteurs de projets ou toute personne visée par le discours royal", a-t-il dit.
En outre, "nous avons établi par région les guichets bancaires, y compris ceux du Crédit Agricole et de Barid Bank", a-t-il ajouté.
Le wali de Bank Al-Maghrib a également fait savoir qu’un deuxième guide d’accompagnement est en cours d’élaboration.
Conçu selon le même schéma du premier (questions/réponses), ce guide sert à aider, soit au niveau de l’idée soit au niveau du projet, le porteur de projet à établir le dossier nécessaire au niveau du financement bancaire.
Jouahri a tenu à souligner qu’”au fur et à mesure qu’on avance, ces guides peuvent être enrichis en fonction des remontées des problèmes et pratiques qui se posent aux porteurs des projets”. “Nous devons les actualiser régulièrement”, a-t-il insisté.
“Nous avons aussi commencé à avoir le reporting.
Nous avons fait un état de reporting qui est assez détaillé et qui donne la nature du projet, le genre, les secteurs d’activité et la région”, a-t-il poursuivi, ajoutant que “cela nous permet de voir là où il y a les projets et leur nature, ce qui va nous permettre de mieux cibler aussi sur le plan de la formation et de la spécialisation des agences”.
Jouahri a également mis l’accent sur l’importance de la communication, notant à cet égard que "nous sommes en train de préparer des capsules de vulgarisation auprès du grand public".
Rappelant que les banques et la Banque centrale ont fait un effort historique et sans précédent, Jouahri a souligné qu’il faut donner la chance aux porteurs de projets sur tout le territoire et dans toutes les régions.
De son côté, la présidente du Directoire du Fonds Hassan II pour le développement économique et social, Dounia Ben Abbas Tâarji, a noté que la croissance inclusive est "notre urgence" à tous en tant que Marocains.
Cette croissance inclusive, a-t-elle poursuivi, ça ne se ferait pas que dans les villes, ça serait partout sur notre territoire, sachant que les chances et les opportunités d'emploi ne sont pas les mêmes partout.
“C’est dans cet esprit qu'une tranche de 2 milliards de dirhams a été rajoutée à l’enveloppe initiale consacrée au Programme, et ce pour financer l'entrepreneuriat dans le monde rural", a-t-elle dit, précisant qu“il s’agit bien du monde rural et non de l’activité agricole uniquement".
L’idée est d'accompagner l'émergence d’une classe moyenne rurale, a-t-elle expliqué, relevant que l'esprit de cette dimension est d’accompagner toute prise d'initiative ou tout nouvel investissement, qu’il soit dans une activité agricole ou non agricole.■