Le fonds normatif en matière de l'amélioration de la qualité a connu la production de 1.100 nouvelles normes marocaines au cours de l’année 2018, avec des efforts de révisions de normes existantes pouvant même avoisiner les 50%.
C’est l’annonce fait lundi à Rabat, par le ministre de l'Industrie, de l'Investissement, du Commerce et de l'Economie numérique, Moulay Hafid Elalamy, dans une allocution lue en son nom par le directeur de la Protection des consommateurs, de la surveillance du marché et de la qualité au ministère, Mohamed Benjelloun, lors du forum d’ouverture de la 22ème Semaine nationale de la qualité (12-16 novembre).
"Nous veillons à l’accompagnement de la production de normes marocaines par la promotion de leur utilisation par les entreprises, notamment à travers la labélisation et les marques de certifications collectives", a-t-il poursuivi.
Non sans souligner les importantes avancées qu’a connues le label «Salamatouna» pour la certification de l’authenticité des pièces de rechange automobiles et de leur conformité aux normes de sécurité.
Pour le volet de l’accréditation, "les objectifs fixés par notre département pour la période 2018-2021 se fondent sur la mise en place d’un service de haut niveau de professionnalisme en vue de créer une image crédible nécessaire pour promouvoir la confiance envers les organismes accrédités et les déclarations de conformité qu’ils émettent, ainsi que leur reconnaissance par les autorités réglementaires internationales et à l’échelle régionale", a précisé Elalamy.
C’est ainsi que le ministère a lancé la refonte du cadre législatif actuel du système d’accréditation en vue de satisfaire les exigences internationales en matière d’autonomie financière, d'indépendance et d'impartialité.
A ce titre, un projet de loi portant création de l’Institut marocain d’accréditation a été élaboré en mars 2018 et a été suivi d’une validation du projet de réforme par le comité marocain de l’accréditation, ainsi que par la commission accréditation du Conseil supérieur de normalisation, de certification, d’accréditation et de promotion de la qualité.
Par ailleurs, s’agissant de la surveillance du marché et outre la poursuite de la refonte du système national du contrôle à l’importation, la règlementation technique y afférente a été étoffée en rendant obligatoire l'application de 18 normes se rapportant aux produits électriques, aux pièces de rechange automobile et à des matériaux de construction.
Dans le même sillage, il a été procédé à l’imposition de l’utilisation du marquage Cم pour les produits électriques et électroniques à basse tension et les jouets afin de faciliter le contrôle et orienter le consommateur marocain vers les produits sûrs.
Ce marquage atteste de la conformité des produits industriels concernés aux exigences de la loi en vigueur, note Elalamy.
De son côté, le président de l’Union marocaine pour la qualité (UMAQ), Ahmed Bouhaouli, a souligné l’importance de cette semaine qui réunira les différents acteurs concernés afin de discuter des moyens à même de relancer et donner un nouvel élan à la qualité au Maroc.
Il a, dans ce sens, fait remarquer que l’un des points fondamentaux sur lesquels l’UMAQ a travaillé consiste en la création de comités régionaux de la qualité au niveau des 12 régions du Royaume.
"Nous sommes arrivés à mettre en place quatre comités régionaux jusqu’à aujourd’hui. Le travail va se poursuivre pour en créer plus", précise Bouhaouli, ajoutant que l’UMAQ et le ministère ambitionnent de mettre en place conjointement une charte nationale de la qualité fixant les obligations et les engagements des différentes parties prenantes.
Objectif : donner une place primordiale à la qualité.■