Le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Mohammed Sadiki, a présidé le lundi 05 juin 2023 à Rabat, l’ouverture du 3ème congrès africain sur l’agriculture de conservation (3ACCA) organisé du 05 au 08 juin 2023 sous le thème “Construire un avenir résilient en Afrique par l'agriculture de conservation et la mécanisation durable”.
Cet évènement a pour objectif principal l’échange des connaissances et des expériences sur l’agriculture de conservation et la mécanisation agricole durable, en vue de promouvoir l’apprentissage et accroître la sensibilisation et l’intérêt pour l’adoption et la diffusion de l’agriculture de conservation et la mécanisation agricole durable en Afrique. Cette initiative est alignée sur la Déclaration de Malabo, l’Agenda 2063 de l’UA et les ODD de l’Afrique.
Ont pris part à ce congrès, le ministre de l’alimentation et de l’agriculture du Ghana, Bryan Acheampong, le DG du groupe CGIAR Martin Kropff, la directrice adjointe de la FAO-Rome, Beth Bechdol et le représentant de la FAO au Maroc, Jean Senahoun, ainsi que des experts régionaux et internationaux, des décideurs de divers secteurs y compris des secteurs public, privé et de la société civile.
Dans son allocution d’ouverture, Mohamed Sadiki a souligné que cette initiative s’inscrit en droite ligne avec les objectifs du Royaume, sous l’égide du Roi Mohammed VI, qui a placé la collaboration Sud-Sud avec les pays africains au centre des intérêts du Maroc pour renforcer la sécurité alimentaire de l’Afrique face au changement climatique. Il a ajouté que le Maroc, dans le cadre de la nouvelle stratégie agricole Generation Green, a lancé un important programme visant à promouvoir l’agriculture de conservation sur 1 M Ha à l’horizon 2030.
Le ministre a également mis l’accent sur l’engagement du Maroc à contribuer aux côtés de ses frères africains, à asseoir une agriculture résiliente en Afrique.
L’Afrique est la région du monde la plus exposée au risque d’insécurité alimentaire compte tenu des effets du changement climatique, de la faible productivité agricole et de la dépendance à l’égard des importations de céréales, ce qui soulève des questions quant à sa capacité à se nourrir elle-même. La prévalence de la sous-alimentation en Afrique est passée de 17,6 % de la population en 2014 à 19,1 % en 2019, soit plus du double de la moyenne mondiale et la plus élevée de toutes les régions du monde.
Pour répondre à la demande alimentaire, les pays africains ont besoin d’une transformation de leurs systèmes agroalimentaires, basée sur le développement agricole durable et la gestion rationnelle de leurs ressources naturelles. Le besoin de modernisation est plus prononcé dans l’agriculture intensive durable, incluant l’optimisation de la mécanisation, l’irrigation, les chaînes de valeurs, les services, les finances et les intrants (semences, fertilisants, etc).
La tenue de ce congrès s'inscrit dans le contexte de ce nouvel élan de transformation de l'agriculture en Afrique pour la rendre plus durable et plus résiliente face aux changements climatiques.
Les efforts de ce congrès devraient permettre de développer un plan d’action efficace visant à :
La Déclaration de Rabat qui sera lue à l’issue du congrès tracera les axes stratégiques du développement de l’agriculture de conservation et de la mécanisation agricole durable en vue d’asseoir une agriculture résiliente en Afrique.