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Souveraineté céréalière : Le département de l’Agriculture prévoit de nouvelles mesures

Souveraineté céréalière : Le département de l’Agriculture prévoit de nouvelles mesures

• Il est prévu d’atteindre un million d’hectares irrigués de blé.

• L’Etat est sur un projet de mécanisme de soutien des intrants pouvant atteindre 50% du prix.

La Fédération nationale de la minoterie organise entre les 4 et le 5 octobre 2023 la 9ème édition du Grain and Milling Expo. Le salon réunit cette année quelque 100 exposants issus de 40 pays. L’exposition couvre différents secteurs liés à l’industrie céréalière, dont les machines et équipements pour minoteries, les silos de stockage, les lignes de pesage et d’ensachage et le matériel d’analyse et de contrôle qualité des céréales et dérivés. C’est une vitrine pour présenter les dernières innovations technologiques. Il s’agit aussi d’un espace d’échange d’informations et d’expérience à propos des enjeux du secteur et des différents défis à relever.

Placé sous le thème «La souveraineté alimentaire : cas des céréales», le salon a regroupé de nombreux participants de renom. Dans son intervention, Mohamed Saddiki, ministre de l’Agriculture, du Développement rural, de la Pêche maritime et des Eaux et Forêts, a indiqué que «pour renforcer sa souveraineté sur les céréales, le Maroc poursuit la mobilisation de terres agricoles dédiées à cette filière moyennant une irrigation de pointe. L’objectif étant d’atteindre, à moyen terme, 1 million d’hectares. Ce qui permettra de réduire la dépendance du pays à l’importation, et de ce fait s’assurer une souveraineté sur cette ressource vitale. Et pour désamorcer la pression sur les prix des intrants agricoles, l’Etat est sur un projet de mécanisme de soutien pouvant aller jusqu’à 50%. Ces aides iront notamment aux fertilisants azotés».

Il précise par ailleurs que «cette opération d’envergure s’inscrit dans une logique de souveraineté sur cette ressource vitale et devrait permettre de réduire la dépendance du Royaume aux importations de céréales. C’est difficile d’assurer une autosuffisance sur les céréales, certes, mais les efforts consentis dans ce domaine dans le cadre de Génération Green permettront au pays de couvrir une bonne partie de ses besoins».

Il est inutile de rappeler que la filière céréalière a une place stratégique dans le secteur agricole nationale. Malgré les efforts consentis, le Maroc demeure un gros importateur de blé. Les volumes varient en fonction de la pluviométrie qui, à leur tour, ont un effet sur le niveau des importations. Toutefois, une bonne gestion des stocks permet de mieux supporter la fluctuation du marché international et faire face aux aléas climatiques.

«La guerre entre l’Ukraine et la Russie a engendré une crise alimentaire sans précédent avec une flambée record des produits alimentaires dont le blé. Heureusement que notre pays a montré une certaine résilience face à ce phénomène. Il n’y a pas eu de rupture de stock et le marché national a été bien approvisionné. Le dispositif mis en place par l’Etat prévoyant des subventions à l’import et au stockage a permis de stabiliser les prix. La chaîne de valeur est bien encadrée permettant d’assurer un équilibre entre l’offre et la demande tout au long de l’année même en période de sécheresse», a affirmé Moulay Abdelkader Alaoui, président de la Fédération nationale de la minoterie (FNM).

Il faut rappeler que le secteur de la minoterie industrielle est une activité très importante de la filière céréalière. Elle joue un rôle majeur en matière d’équilibre du marché et de son développement. Elle réalise un chiffre d’affaires de 20 milliards de dirhams et emploie quelque 10.000 personnes. Avec une capacité d’écrasement de 100 millions de quintaux, le secteur compte 148 unités industrielles, dont 121 minoteries industrielles de blé tendre, 16 semouleries et 11 orgeries. Deux régions Casablanca-Settat et Fès-Meknès regroupent près de la moitié des unités industrielles. La FNM affirme que la capacité de stockage des céréales des minoteries actives est d’environ 1,2 million de tonnes sous forme de silos. Quant à celle des produits en vrac et emballés, elle s’élève à 272.000 tonnes.

 

 

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