Economie Tout voir

Stress hydrique : La course à l’eau

Stress hydrique : La course à l’eau

Dans un contexte marqué par des défis climatiques majeurs, tous les États du monde dont le Maroc sont mobilisés aujourd’hui pour œuvrer ensemble à la mise en place de stratégies en faveur du développement durable et de la protection de l’environnement, à commencer par la préservation d’une source aussi vitale que l’eau. 

A cet effet, la Conférence des Nations unies sur l’eau 2023 s’est ouverte, mercredi 22 mars à New York, avec la participation du Maroc, représenté par le ministre de l’Equipement et de l’Eau, Nizar Baraka, à la tête d’une importante délégation.

Co-organisée par le Tadjikistan et les Pays-Bas avec l’appui des Nations unies, cette conférence internationale est consacrée à l’examen à mi-parcours de la mise en œuvre des objectifs de la décennie d’action pour l’eau 2018-2028, qui a été proclamée par l’Assemblée générale de l’ONU, en décembre 2016. 

Lors de cette conférence qui se tient pour la première fois depuis plus de cinq décennies, le Maroc entend réitérer son engagement constant et plaider auprès de la communauté internationale pour une meilleure prise en compte de la problématique de l'eau dans la mise en œuvre de l’agenda 2030 du développement durable.

Par ailleurs, le Royaume connaît depuis quelques années déjà une situation hydrique inquiétante due notamment à la faiblesse des précipitations et au changement climatique causé par les émissions de gaz à effet de serre et de longues périodes de sécheresse de plus en plus rudes qui touchent toutes les régions du pays. 

Cette crise en eau se manifeste également par un recul sans précédent du taux de remplissage des barrages. Néanmoins, plusieurs retenues d’eau du Maroc ont pu profiter des récentes conditions météorologiques. En effet, selon de récentes données de la Direction générale de l’eau, les réserves des barrages sont en nette amélioration. Le 24 mars 2023, celles-ci ont atteint 5,62 milliards de m3, soit un taux de remplissage de 34,8% contre 32,8% comparativement avec la même période de l’année dernière. 

S’exprimant lors de la Conférence de l’ONU sur l’eau, Nizar Baraka a passé en revue les mesures engagées par le Maroc afin de préserver ses ressources en eau. 

Il a évoqué, à ce propos, la mobilisation des ressources en eau conventionnelles et non conventionnelles, la gestion de la demande sur l’eau et sa valorisation à travers des projets structurants, notamment la poursuite de la construction de petits et grands barrages en vue de soutenir la dynamique du développement local.

Il s’agit aussi de renforcer la solidarité spatiale entre les bassins versants sous forme d’un projet d’interconnexion des bassins du Sebou et du Bouregreg avec un débit de 15m3/S. Ce qui va permettre d’approvisionner en eau Rabat et le pôle urbain du Grand Casablanca.
Le ministre a en outre cité le recours aux ressources en eau non conventionnelles notamment par le dessalement de l’eau de mer et la réutilisation des eaux usées épurées.
Parmi les mesures mises en œuvre par le Maroc dans ce domaine figurent aussi la rationalisation de la gestion de l’eau, notamment à travers la modernisation des réseaux de distribution d'eau potable, outre le dessalement de l’eau de mer au moyen des énergies renouvelables pour baisser son coût. 


Les travaux de ce conclave se sont clôturés par l’adoption d’un Programme d’action pour l’eau dans lequel les Etats membres s’engagent à accélérer les progrès vers l’objectif visant à garantir l’accès de tous à cette source vitale et à l’assainissement et à assurer une gestion durable des ressources hydriques.

Articles qui pourraient vous intéresser

Dimanche 15 Septembre 2024

Maroc : Sous les orages, la crise hydrique

Vendredi 30 Aout 2024

Pénurie d'eau : "Le gouvernement accélère la réalisation des ouvrages hydrauliques"

Jeudi 29 Aout 2024

Stress hydrique : Les solutions locales se multiplient

S'inscrire à la Newsletter de La Quotidienne

* indicates required