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Tourisme: Les opérateurs ont la banane

Tourisme: Les opérateurs ont la banane

Le secteur touristique se porte de mieux en mieux. L’activité la plus sinistrée de l’économie nationale à l’ère de la pandémie liée au Covid-19 aligne les performances depuis plusieurs mois. Au cours des quatre premiers mois de l'année 2023, quatre millions de touristes ont visité le Maroc, soit une progression de 13% par rapport à 2019, selon les chiffres rendus publics par la tutelle.

Les opérateurs du secteur se frottent les mains, surtout que les recettes touristiques ont pris l’ascenseur, augmentant de 51% comparativement à 2019 pour se situer à 25 Mds de DH.

Des recettes qui ont pu atteindre, pour la première fois, 93 Mds de DH en 2022 (+16% par rapport à 2019), tandis que les nuitées dans les établissements d'hébergement touristique classés (EHTC) ont littéralement explosé, se chiffrant à 19 millions, pour une progression de 192% comparativement à 2021. Ces chiffres sont certes éloquents, mais ils n’éludent pas les difficultés que connait ce secteur, notamment sa faible résilience aux chocs extérieurs, comme a pu le montrer la pandémie liée au Covid-19.

Le gouvernement le reconnaît d’ailleurs : «pour renforcer ce secteur face aux chocs exogènes, le gouvernement travaille sur une approche holistique pour un modèle marocain innovant de tourisme durable à même de relever les défis sous toutes ses formes, qu'ils soient sanitaires, environnementaux ou économiques», a récemment affirmé le chef de gouvernement, Aziz Akhannouch.

Le secteur fait également face à d’autres contraintes qui entravent son développement, et qui sont liées aux problèmes de gouvernance, l’inadéquation entre l’offre et la demande, les moyens de promotion limités, les déficits en termes de liaisons aériennes, ainsi que la faiblesse de l’offre touristique nationale.

S’y ajoutent la forte dépendance de certains marchés émetteurs, ainsi que la concentration des destinations d’accueil (Marrakech, Agadir)… A preuve, au titre des 4 premiers mois de l’année, 70% de touristes sont venus du marché européen. Et les destinations les plus sollicitées sont toujours les mêmes : Marrakech et Agadir, qui ont accaparé 60% de touristes.

Aujourd’hui, il semble important de promouvoir d’autres villes marocaines afin de ne pas consolider la bipolarité Marrakech-Agadir, mais également de s’ouvrir à de nouveaux marchés émetteurs, à l’instar de l’Afrique subsaharienne, des Etats-Unis, du Moyen-Orient ou encore de l’Amérique du Sud (Brésil et Argentine).

Tous ces dysfonctionnements devraient normalement être corrigés par la feuille de route 2023-2026 qui, dans sa conception, a ratissé très large. Encore faut-il qu’elle soit convenablement déployée. Mais ça, c’est une autre histoire.

 

Par D. William

 

 

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