L’Union générale des entreprises et professions (UGEP) a organisé une rencontre à Casablanca pour permettre aux représentants des filières qui lui sont affiliées (16 au total) de présenter leurs revendications et les contraintes qui perturbent leurs activités.
L’événement a vu la participation de Ryad Mezzour, ministre de l’Industrie et du Commerce, et Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique.
Moulay Ahmed Afilal, président de l’UGEP, a rappelé «la conjoncture difficile qui a eu un impact néfaste sur les PME et les TPME qui représentent 98% du tissu économique national. Malheureusement, le gouvernement mène le dialogue avec la CGEM qui regroupe les grandes structures. Il y a un problème de représentativité à régler. Les décisions de l’exécutif ne peuvent aboutir sans la concertation avec toutes les parties prenantes. Nous avons constaté que certaines personnes se prononcent à propos de l’informel alors qu’elles ne sont pas représentés».
Afilal a déploré qu’«il n’existe aucune disposition dans le PLF 2024 en faveur des TPME et Forsa. Ces entreprises assurent une dynamique pour l’emploi et la croissance alors qu’elles sont confrontées à de nombreux défis. Le programme Forsa n’a pas donné les objectifs escomptés, alors que les taux d’intérêt ont connu des hausses successives».
Le président de l’UGEP a noté que «grâce à l’action de son organisme, plusieurs réalisations ont été concrétisées au profit des PME et TPME ainsi que des petits commerçants. Il a cité notamment l’amélioration de la Contribution professionnelle unique (CPU) et l’allégement des droits de la couverture médicale qui sont passés de 460 à 120 DH/mois minimum pour la catégorie de professionnels assujettis à ce régime».
Dans son intervention, Mezzour a souligné que «cette rencontre entre dans le cadre des discussions accompagnant le PLF 2024 déjà adopté à la Chambre des représentants et qui sera soumis à la Chambre des conseillers. Nous voulons travailler en concertation avec les professionnels concernant leurs préoccupations et doléances. Nous allons renforcer le dialogue pour donner la priorité aux TPME et aux PME. Il s’agit de soutenir la politique publique afin de leur assurer un accompagnement adéquat pour consolider leur valeur ajoutée socioéconomique. Nous voulons également moderniser le commerce de proximité à travers l’adoption de dispositifs innovants de dernière génération».