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Transport et logistique : Les défis de l’inflation

Transport et logistique : Les défis de l’inflation

Poursuivant son engagement dans l’analyse des défis auxquels font face les acteurs économiques, la Chambre de commerce britannique a organisé, jeudi 17 mars 2022, un webinaire sous le thème : «Transport et logistique : les défis de l’inflation».

Cet événement a connu la participation d’une centaine de membres de la Chambre, de représentants du secteur public et  d’entreprises privées, de chercheurs et d’universitaires. Il s’agit notamment de Jaafar Sallouhi, chef de la division des Etudes techniques à la direction des Transports routiers, relevant du ministère du Transport et de la Logistique, Rachid Tahri, secrétaire général de la Fédération du transport et de la logistique de la CGEM, et Ahmed Loukili, membre de l'Association marocaine pour la logistique (AMLOG) et ancien président de l'Association du corps officier des ports au Maroc.

Le webinaire a été l’occasion de revenir sur les mesures prises par le gouvernement en soutien aux entreprises opérant dans le transport pour faire face aux effets de la crise sanitaire, à laquelle se sont ajoutées les tensions géopolitiques récentes. 

Représentant le ministère du Transport et de la Logistique, Jaafar Sallouhi a d’abord expliqué que l’impact des crises internationales sur le transport a été «hétérogène» sur les différents segments,  indiquant que, par exemple, les répercussions sur le transport routier ont souvent été «fatales», contrairement au transport maritime, qui n’a pas connu d’arrêt total de son activité durant les différents confinements.
  
S’agissant de l’action du gouvernement, Sallouhi a indiqué qu’en plus du «mécanisme d’indexation des tarifs du transport», des subventions directes vont être octroyées par le gouvernement. Selon lui, il s’agirait de «montants forfaitaires par branche de transport selon les catégories : transport de marchandises, de voyageurs, de taxis etc.». 

Les détails concernant les subventions (population éligible, conditions d’octroi, montants, durée) seront révélés dans les semaines qui viennent, selon Sallouhi.  

Réagissant aux mesures gouvernementales, Rachid Tahri a jugé «insuffisantes et limitées» les aides aux entreprises du transport. 

Tahri a relevé, par exemple, le fait que les produits du crédit Damane Oxygène et  Damane Relance ne permettent pas de renflouer suffisamment les trésoreries des entreprises car, selon lui, les délais de remboursement sont «courts». Il a donc appelé à «rééchelonner ces dettes» pour les entreprises du  transport. 

Relativisant les causes des hausses des prix du transport à l’international, Tahri a avancé l’hypothèse selon laquelle cette hausse ne serait pas uniquement liée au contexte géopolitique et sanitaire, mais aussi «à une possible entente entre les quatre mastodontes du transport mondial qui se seraient mis d’accord sur une hausse des prix», a-t-il supposé. 

De son côté, Ahmed Loukili a indiqué que la conjoncture mondiale actuelle est caractérisée par «une guerre  économique féroce» rendant la géopolitique «complexe», et parfois dépourvue de cohérence et de raison. «Le contexte économique international demeure perturbé poussant les nations à chercher d’abord une  protection pour obtenir leur souveraineté», a-t-il ajouté. 

«Aujourd’hui avec l’accélération des transformations technologiques, sous l’effet de la transition numérique, le  monde est devenu de plus en plus sensible aux changements et aux aléas influençant l’équilibre global des  écosystèmes», a-t-il relevé, estimant que la logistique, étant le reflet de toute l’économie marocaine, est impactée au même degré que les secteurs dont elle est liée.

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