La Commission européenne a annoncé, jeudi, la mise en place d’un nouvel outil de surveillance pour aider les 27 à se protéger contre les hausses soudaines et potentiellement perturbatrices des importations, dans un contexte mondial de tensions commerciales.
Bruxelles cherche à éviter que des produits (essentiellement chinois) détournés des marchés à tarifs élevés (États-Unis, notamment) ne trouvent leur chemin vers l'Europe.
Le nouvel outil fournira des informations factuelles fondées sur les données douanières, en vue de permettre à la Commission de détecter rapidement toute augmentation soudaine de ces importations et de prendre des mesures '’rapides et efficaces’’ pour protéger le marché de l'UE contre les incidences négatives.
La Commission a invité, à cet effet, les fabricants de l'UE, les associations industrielles et les États membres à examiner les tendances des importations disponibles sur le site web de l'outil et à fournir davantage de renseignements sur le marché et de données sur la situation économique de l'industrie.
Le nouveau mécanisme s'appuie sur les travaux du groupe de travail sur la surveillance des importations, chargé de relever les défis posés par le détournement des échanges, en particulier à la suite des récentes turbulences dans le système commercial mondial.
L’Exécutif européen a précédemment mis au point un tableau de bord interne, qui surveille toutes les importations dans l'UE et, au moyen d'analyses statistiques, recense également les produits qui ont connu une augmentation potentiellement préjudiciable des importations.
En parallèle, la Commission a lancé un dialogue avec la Chine, afin de suivre d'éventuels détournements de trafic et de veiller à ce que toute évolution notable soit dûment prise en compte.