Par Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste
La bonne nouvelle est que Sa Majesté le Roi Mohammed VI a ordonné à l’ensemble des intervenants dans le domaine du transport aérien, en particulier la compagnie Royal Air Maroc, ainsi qu’aux différents acteurs du transport maritime, de veiller à pratiquer des prix raisonnables qui soient à la portée de tous, ainsi que d’assurer un nombre suffisant de rotations afin de permettre aux familles marocaines à l’étranger de rentrer au pays et de renouer avec leurs familles et proches, dans le contexte de la pandémie de la Covid-19.
Sa Majesté le Roi a également exhorté tous les opérateurs du tourisme, aussi bien dans le domaine du transport que de l’hôtellerie, à prendre les dispositions nécessaires afin d’accueillir les membres de la communauté marocaine résidant à l’étranger dans les meilleures conditions et aux meilleurs prix. Le message ne souffre d’aucune ombre tout comme le mot d’ordre est limpide.
L’exigence de la solidarité prévaut sur toute autre considération. Il faut d’abord penser à la souffrance de ces millions de Marocains qui ont été coupés de leur pays durant plusieurs mois. Il faut aussi prendre en compte la crise financière qu’ils traversent et qui se traduit dans la réalité sur leurs budgets de vacances et sur leur pouvoir d’achat. D’où l’importance de se montrer solidaires tous azimuts pour incarner par les faits cette cohésion de tous les Marocains, par grave crise sanitaire.
La mauvaise nouvelle est que la Covid-19 est loin d’être derrière nous. Pire, elle menace grandement durant cette période estivale, avec tout ce qu’elle implique comme dangers concrets : regroupements, liberté de déplacement, ouverture des plages, des piscines, des restaurants, des cafés, des hôtels, des lieux de loisirs, des mosquées, des salles de sport… Ce sont là des causes directes de contamination par le coronavirus, si les populations ne se plient pas à observer avec rigueur toutes les mesures sanitaires mises en place par les autorités sanitaires au Maroc.
Il ne faut surtout pas perdre de vue que circuler librement ne veut pas du tout dire oublier son masque, s’attabler les uns serrés contre les autres, envahir les magasins, les fast-food, les cafés et les salles de sport comme si l’épidémie était bel et bien derrière nous. Il ne faut pas non plus croire que parce que nous avons eu nos deux doses de vaccins que nous avons vaincu le virus.
Loin s’en faut. Vaccinés ou pas encore, nous sommes tous logés à la même enseigne si nous jouons avec le feu. D’où l’impératif de rester très vigilant. Cela passe par des choses simples et évidentes : garder une bonne distance avec les autres, porter son masque, observer une hygiène sans failles, éviter les foules, la promiscuité et les endroits fermés.
Par contre, il est indiqué de fréquenter le grand air, de faire des randonnées dans des endroits peu fréquentés, de privilégier des lieux de villégiature, comme la montagne, partant à la découverte de nouvelles niches, encore vierges et peu connues.
Le tout dans ce souci très apprécié de faire du tourisme local, d’aider l’économie nationale, de donner un coup de pouce à tous ces projets de niche qui vont aider les Marocains à tenir économiquement face à une pandémie qui s’est installée dans la durée, jusqu’à nouvel ordre.