La situation du marché de la viande rouge dépend de l'état du cheptel national, a affirmé, mardi à la Chambre des conseillers, le ministre de l'Agriculture, de la Pêche maritime, du Développement rural et des Eaux et Forêts, Ahmed El Bouari.
En réponse à une question orale sur "la situation du secteur de la viande rouge", El Bouari a expliqué qu'en raison des années successives de sécheresse et de la hausse des prix des aliments pour bétail, un recul "préoccupant" des effectifs du cheptel a été enregistré à l'échelle nationale.
Il a, à cet égard, fait savoir que le ministère s'emploie à remédier à cette situation à travers deux axes principaux consistant à assurer un approvisionnement régulier des marchés et à restructurer le cheptel national.
Le ministre a également rappelé que l'Exécutif a mis en place plusieurs mesures, notamment la suspension des droits d'importation et la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) applicables aux bovins et aux ovins, ainsi que l'interdiction de l'abattage des femelles bovines destinées à la reproduction afin de préserver le cheptel.
Ces mesures, a-t-il soutenu, ont permis d'atténuer la pression sur le cheptel national, précisant que plus de 120.000 têtes de bovins et environ 800.000 têtes de moutons ont été importées, ce qui a contribué à atténuer la baisse des effectifs et à garantir l'approvisionnement du marché national. En ce qui concerne la restructuration du cheptel national, El Bouari a assuré que le ministère poursuit son soutien aux aliments pour bétail, comme l'orge et les aliments composés, afin de réduire les coûts de production.
Il a aussi fait état de campagnes de vaccination et de prévention sanitaire visant à protéger le cheptel contre les maladies, notant qu'en 2024, environ 19 millions de têtes d'ovins et de caprins et 1,4 million de têtes de bovins ont été vaccinées, en plus des campagnes de rappel.
Outre ces mesures, le gouvernement a décidé de suspendre les droits d'importation et la TVA applicables aux viandes fraîches et réfrigérées pour garantir un approvisionnement normal du marché, a rappelé le ministre.
A cet effet, il a tenu à préciser que "les viandes rouges importées sont préparées dans des abattoirs agréés soumis à des inspections sanitaires vétérinaires rigoureuses et les services de l'Office National de Sécurité Sanitaire des Produits Alimentaires (ONSSA) veillent à l'application stricte des cahiers des charges".
El Bouari a également mis en avant les efforts déployés pour restructurer le cheptel national et améliorer la situation actuelle des races locales telles que le Sardi, le Beni Guil, le D'man, le Timahdite, etc, ainsi qu'à améliorer l'état du cheptel bovin, essentiel tant pour la production de viande que de lait.