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Zone de libre-échange continentale africaine : L’Asmex livre ses recommandations pour développer la logistique

Zone de libre-échange continentale africaine : L’Asmex livre ses recommandations pour développer la logistique

L’Afrique ne représente que 2% du commerce mondial. Le commerce interafricain ne dépasse pas les 17% des échanges alors qu’il atteint 50% en Asie et 68% en Europe. 

Le lancement de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf) ouvre de nouvelles perspectives plus prometteuses pour les pays africains. Le Maroc qui a fait de l’Afrique une priorité pour le développement de son commerce extérieur, veut profiter de tous les leviers possibles pour atteindre ses objectifs.

La Zlecaf représente une étape historique pour les exportateurs marocains, offrant de vastes possibilités d’expansion commerciale à travers le contient et ouvre de nouvelles perspectives de croissance économique. Pour tirer pleinement parti de cette opportunité, il est essentiel de mettre en place une logistique robuste et efficace qui facilite les échanges commerciaux entre les pays membres.

Dans le cadre d’un séminaire organisé à Casablanca sous le thème «Quelle logistique pour la mise en œuvre de la Zlecaf ?», Hassan Sentissi, président de l’Association marocaine des exportateurs (Asmex), a mis en exergue l’importance de la logistique dans la réussite économique de la Zlecaf et appelé à une étroite collaboration entre les secteurs privé et public pour mettre en œuvre des solutions efficaces.

«Les projections économiques ont montré que si les pays d’Afrique commercent davantage entre eux, le potentiel de devenir huitième bloc économique au monde avec un PIB combiné de 3 milliards de dollars, deviendra une réalité et devrait doubler d’ici 2050. Ceci requiert des actions de fond au niveau national et continental pour briser les obstacles critiques rencontrés dans le domaine de l’exportation en Afrique, tels que la compétitivité des exportations des PME, les règles d’origine, les normes techniques et de sécurité des produits, l’accès aux différents appuis dont le financement et le renforcement de la capacité des entreprises», a souligné Sentissi.

«Bien que la Zlecaf soit entrée en vigueur depuis le début de 2021, bon nombre d’entreprises marocaines ignorent encore les opportunités et les avantages que pourrait leur procurer cet accord après sa mise en application», a-t-il ajouté.

Il faut noter que cet événement a permis aux participants de se rapprocher encore plus des enjeux liés à la Zlecaf et à la logistique. Axé sur les facteurs clés pour permettre aux exportateurs marocains de bénéficier des opportunités de l’accord continental, le premier enjeu a permis d’explorer les stratégies commerciales et les partenariats nécessaires pour une expansion réussie sur les marchés africains.

De son côté, Saloua Karkri, président de la Commission Afrique à l’Asmex, a révélé que «La Zlecaf, c’est le salut pour toute l’Afrqiue. C’est la plus grande union douanière du monde et les pays africains ont conscience aujourd’hui du potentiel de développement et de croissance qu’elle représente pour l’avenir du commerce para-africain». 

Dans son intervention, Mohammed Abdeljalil, ministre du Transport et de la Logistique, a assuré que «le Maroc joue un rôle important de hub continental pour l’Afrique particulièrement pour l’Afrique de l’Ouest grâce à de nombreuses réalisations comme le port de Tanger Med et l’aéroport Mohammed V sans oublier les autres infrastructures et équipements installés pendant les 20 dernières années. 
La rencontre d’aujourd’hui vise à identifier les obstacles réels pour donner une nouvelle impulsion aux échanges du Royaume avec les pays africains. Le sujet de la logistique est très important car c’est un levier essentiel pour développer le commerce à l’international. Ce séminaire est une occasion pour discuter avec les opérateurs privés sur les chantiers à mener pour que la Zlecaf soit une réalité le plus rapidement possible».

De nombreux intervenants ont relevé d’autres points essentiels, à savoir la massification des flux entre les pays africains afin de réduire les coûts logistiques et être compétitifs; et l’urgence d’investir dans un pavillon marocain en facilitant l’obtention de crédits pour les opérateurs économiques qui souhaitent y investir.

«Il est urgent de développer des corridors logistiques qui vont relier les ports marocains aux hubs régionaux en Afrique», a indiqué pour sa part Aldelaziz Mantrach, président du pôle logistique à l’Asmex.

A l’issue de cette rencontre, le comité scientifique du séminaire composé de l’ensemble des acteurs de l’écosystème de facilitation des procédures et de la logistique a formulé des recommandations concrètes pour optimiser la logistique dans le cadre de la Zlecaf. Ces recommandations offrent des perspectives essentielles pour renforcer la connectivité régionale, améliorer les infrastructures de transport et faciliter les échanges commerciaux intra-africains. Elles ont porté sur différents axes comme le développement de l’offre exportable, le positionnement géostratégique et le renforcement du partenariat interafricain, la réduction des coûts logistiques, la mise à niveau des infrastructures, la normalisation, la digitalisation, le développement de la flotte, le financement et le règlement des exportations.

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