Édouard de Castellan, membre du Conseil national des Républicains, propose une analyse des récents changements de politique vis-à-vis du Maroc et des enjeux du Sahara.
«Ma profession de foi souligne mon engagement, et mes convictions sous-tendent cette tribune, étant engagé de longue date pour la reconnaissance du Sahara», explique-t-il. Détails.
"Chers Français établis au Maroc,
Chers amis attachés à la relation fraternelle franco-marocaine,
La récente annonce de notre ambassadeur au Maroc, concernant la levée des restrictions sur les visas délivrés par la France, marque un tournant dans nos relations diplomatiques avec le royaume chérifien. Cette décision vient clore un chapitre de tensions, initié en 2021, qui a ébranlé l'entente historique entre nos deux nations.
Lors de ma candidature aux élections législatives dans la circonscription des Français établis au Maghreb et en Afrique de l'Ouest, j’avais insisté sur la nécessité d’apaiser nos relations avec le Maroc, en cohérence avec la ligne historique de mon parti, Les Républicains.
La politique de réduction des visas délivrés, initiée sous la présidence d'Emmanuel Macron, était une approche contre-productive, reflétant sa gestion paternaliste et arrogante des relations avec l’Afrique.
Cette mesure n'a pas seulement nui à nos amis marocains, mais a également entaché l'image de la France sur la scène internationale. Comme dans l’Hexagone, la vision jupitérienne a encore ébloui par son manque de considération humaine et diplomatique.
En tant que parti politique, les Républicains ont toujours soutenu une approche plus équilibrée et respectueuse dans leur conduite des affaires étrangères, en particulier en ce qui concerne des partenaires stratégiques comme le Maroc.
La question du Sahara notamment, est un sujet crucial pour nos amis marocains, et par conséquent pour nous : notre visite il y a quelques mois avec Éric Ciotti, Rachida Dati, Michèle Tabarot et Ronan Le Gleut plaidait en faveur de la marocanité du Sahara.
La levée des restrictions sur les visas est au pire un aveu de faiblesse, au mieux un pas en avant, mais elle n'est que le début du chemin vers la reconstruction des liens entre la France et le Maroc.
Pour reconstruire pleinement cette relation, nous devons aller au-delà des gestes diplomatiques et engager des actions concrètes qui témoignent de notre respect pour les aspirations et la souveraineté marocaines.
La France doit prendre ses responsabilités plus clairement et cesser de s’exprimer à travers des demi-mesures. En ce qui concerne l’avenir des relations franco-marocaines, il est évident qu’elles ne peuvent être renouées sans la reconnaissance du Sahara par la France, qui est défendue par la droite depuis de nombreuses années.
La grandeur de la France nous impose une diplomatie valorisant nos partenaires internationaux historiques, plutôt que des promesses insuffisantes et néo-colonialistes".
