Le parti du Rassemblement national des indépendants (RNI) a tenu, dimanche à Abidjan, un Congrès Afrique, une initiative visant à prendre connaissance in situ des préoccupations et desiderata des Marocains résidant en Côte d'Ivoire et dans plusieurs pays africains.
Plus largement, ce congrès s'inscrit dans le processus lancé par le RNI pour recueillir les recommandations des différentes composantes du parti au Maroc et dans plusieurs capitales mondiales à l'effet de définir les priorités et les besoins de chacune d'entre elles.
A cette occasion, le président du RNI, Aziz Akhannouch, a indiqué qu'après de récentes escales en Allemagne, en Italie et en Espagne, la rencontre d'Abidjan a offert l'opportunité de rencontrer les ressortissants marocains établis en Afrique.
Dans une ambiance conviviale et de franc-parler, a-t-il ajouté, cette rencontre a permis de s'informer des besoins des Marocains installés partout en Afrique, de leurs points de vues sur nombre de dossiers et des changements auxquels ils aspirent dans leur pays d'origine, le Maroc.
"Nous sommes un parti de l'écoute, aussi bien au Maroc qu'à l'étranger", a-t-il lancé, soulignant que ces rencontres à l'international s'ajoutent à l'initiative "100 jours pour 100 villes", lancée au Maroc et dont le déroulé "va bon train".
Les déplacements vont se poursuivre, a indiqué Akhannouch, affirmant que les avis recueillis à Abidjan et lors des autres escales serviront de base pour mettre au point un "programme global" du parti.
A Abidjan, l'immigration volontariste des Marocains a donné lieu à des success-stories dans plusieurs secteurs économiques et commerciaux et "nous sommes heureux de nous rendre chez cette communauté +sérieuse et importante+", a-t-il encore dit.
De son côté, Anis Birou, membre du bureau politique du RNI en charge de la région 13 (Marocains du monde), a souligné qu'à l'issue de son Congrès de 2016, le parti a fait sienne une démarche préconisant de communiquer en permanence avec les MRE, rester à leur écoute et, surtout, les associer à tout ce qui a trait à l'action politique au Maroc.
"Nous sommes fidèles à cette démarche et c'est dans ce cadre que le RNI est venu à la rencontre des Marocains d'Afrique, venus du Sénégal, du Congo, de la Guinée, de la Guinée équatoriale, du Burkina, entre autres", a-t-il soutenu.
D'après lui, ces Marocains se sont rendus à Abidjan, partant de leur conviction profonde que la dimension géographique n'a jamais été un obstacle pour faire de la politique et s'intéresser à la vie partisane au Maroc.
L'autre membre du bureau politique du RNI, Nadia Fettah Alaoui, a pour sa part affirmé que sa formation attache un intérêt tout particulier à la communauté marocaine à l'étranger, faisant remarquer qu'en mettant le cap sur Abidjan, le RNI veut être à l'écoute des propositions relatives au quotidien des Marocains d'Afrique dans leurs pays de séjour respectifs, mais aussi de leurs aspirations quant au développement au Maroc.
En droite ligne des orientations du Roi Mohammed VI prônant d'accorder aux MRE l'importance qui leur échoit, le RNI a tenu à se rendre en Afrique dans le cadre de la logique de proximité qu'affectionne le parti dans son interaction avec la diaspora marocaine partout où elle se trouve, a-t-elle ajouté.
La rencontre d'Abidjan a été marquée par la présence du ministre ivoirien de l'Agriculture et du Développement rural, également porte-parole principal du RHDP (parti au pouvoir), Kobenan Kouassi Adjoumani, de ministres du Burkina Faso et du Mali, outre plusieurs députés et sénateurs ivoiriens.
Plusieurs membres du Bureau politique du RNI ont également pris part à cette rencontre, notamment Rachid Talbi Alami et Mohamed Aujar.■