Selon un communiqué de la Primature, cette rencontre a permis de faire le point sur les principales réalisations de l’ANRF en 2024, marquée par le parachèvement de la mise en conformité globale du dispositif national de LBC/FT avec les normes internationales édictées par le Groupe d'action financière (GAFI). Une étape considérée comme structurante pour le positionnement international du Royaume en matière de prévention et de lutte contre les flux financiers illicites.
L’année 2024 a également été marquée par l’adoption du troisième rapport de l’évaluation nationale des risques (ENR) de blanchiment de capitaux, de financement du terrorisme et de prolifération des armes. Élaboré en coordination avec l’ensemble des partenaires institutionnels concernés, ce rapport vise à identifier les risques existants et émergents, à en réduire l’impact et à renforcer la compréhension du contexte de ces menaces auprès des acteurs des secteurs public et privé.
Dans une approche anticipative, l’ANRF a par ailleurs lancé un plan d’action global destiné à préparer le troisième cycle du processus d’évaluation mutuelle du dispositif national, auquel le Maroc sera soumis à partir de novembre 2026. Ce chantier s’accompagne d’efforts visant à renforcer le cadre juridique, notamment à travers l’élaboration de projets de textes portant sur la refonte globale de la loi n° 43-05 et sur l’encadrement des crypto-actifs.
Sur le plan opérationnel, le rapport fait état d’une hausse des indicateurs d’activité de l’Autorité en 2024, tant en matière de déclarations de soupçon que de demandes d’informations, aux niveaux national et international, ainsi que de transmissions aux autorités judiciaires compétentes. Il met également en lumière le renforcement de la coopération avec les organismes régionaux et internationaux spécialisés, dans le cadre des engagements du Royaume en matière de LBC/FT.
Enfin, la rencontre a souligné la nécessité de poursuivre et d’intensifier les efforts afin de garantir la réussite du prochain cycle d’évaluation mutuelle, notamment par l’accélération de l’adoption et de la publication des textes législatifs requis et par le renforcement de la coordination entre l’ensemble des parties prenantes.

