Le Comité central du Parti du progrès et du socialisme (PPS) s'est réuni à distance en session extraordinaire, le samedi 16 mai 2020, pour délibérer sur les répercussions de la pandémie du coronavirus.
Le Comité s’est félicité des mesures prises par le pays sous la conduite du Souverain.
La formation politique salue la décision royale clairvoyante relative à la création d’un fonds spécial dédié ainsi que les larges contributions de solidarité à ce fonds.
Le PPS rend également hommage à l’ensemble des soldats au front dans la bataille nationale contre la pandémie, et à leur tête les femmes et les hommes de la santé, de la sécurité, de l’enseignement et de l’ensemble des services indispensables.
Là où le bât blesse
«Le Comité central du parti prend note de certaines carences de gestion qui entachent la bataille nationale contre la pandémie, dont, en particulier, les insuffisances ayant marqué la distribution de soutien financier au profit de certains ménages, notamment dans les périphéries des villes, les campagnes et les régions reculées, ce qui requiert d’élargir le cercle de ce soutien pour combler ce déficit», précise le communiqué de la formation politique.
Le parti exprime également son inquiétude à l’égard de la faiblesse du rôle politique du gouvernement, de la confusion dans son action et du manque d’homogénéité entre ses composantes ayant fortement ébranlé le contexte d’unanimité nationale, du fait de l’agitation suscitée par le projet de loi 22.20.
A ce titre, le PPS réitère la nécessité du retrait immédiat dudit projet de loi.
Tout en regrettant la non-association par le gouvernement des institutions, des différents acteurs nationaux et sociaux et des partis politiques dans la discussion et l’élaboration des solutions et des perspectives d’avenir, le parti relève les carences de certaines composantes du secteur privé, en particulier le secteur bancaire, dans l’effort de solidarité nationale et appelle à rattraper cette insuffisance et à tenir compte de l’aspect critique de la situation.
Cette dernière requiert la contribution de tous pour supporter les contraintes de la crise et ses conséquences présentes et à venir.
Le PPS demande aussi au gouvernement de trouver une solution rapide à la question des Marocains bloqués à l’étranger, bien que conscient des difficultés que cela comporte. En définitive, la formation politique considère que la crise a confirmé l’échec du capitalisme à apporter les réponses appropriées.
La formation politique fait savoir que la lutte contre les répercussions négatives de la pandémie requiert un nouveau contrat politique.