Amnesty international (AI), qui prétend défendre les droits de l'Homme, a commis sa dernière bourde en appelant à la libération des seuls détenus des événements d’Al Hoceima, prétextant en cela la propagation de la pandémie du coronavirus et dévoilant ainsi son véritable visage, a souligné mardi la délégation générale à l'administration pénitentiaire et à la réinsertion (DGPAR).
Dans un communiqué en réaction à ce qui a été publié sur la page Facebook de la section Maroc d’AI, la délégation relève que cette position contraire aux chartes internationales émane d’une organisation qui prétend défendre les droits de l’Homme, sachant que l’esprit même de ces droits est la défense de l’être humain, quelle que soit son appartenance nationale, géographique et religieuse.
AI-Section Maroc a fait fi de la référence universelle des droits de l’Homme, indique la même source, ajoutant qu’il s’avère que les considérations qui l’ont amenées à commettre cette bourde n’ont aucun lien avec les droits de l’Homme, d’autant plus qu’elle a mis à profit sa qualité d’organisation de droits de l’Homme pour servir d’autres agendas.
Ce qui a été publié sur la page d’AI-section Maroc démontre qu’elle n’a pas pris connaissance ou qu’elle a ignoré les mesures préventives prises par la DGPAR pour lutter contre la propagation du nouveau coronavirus au sein des établissements pénitentiaires, notamment les mesures sanitaires telles que la généralisation de l’utilisation des moyens de nettoyage et la désinfection périodique des différentes dépendances des établissements pénitentiaires, tout en dotant les fonctionnaires et les détenus de moyens de prévention, dont les gels hydroalcooliques et les masques.
Conformément aux dispositions du décret-loi relatif à l’état d’urgence sanitaire, la DGPAR a procédé à l’interdiction d’une manière progressive puis totale des visites, de même que l’ensemble du personnel des établissements pénitentiaires a été placé en quarantaine au sein desdits établissements.
Et ce, tout en les dotant de tous les moyens matériels et logistiques pour accomplir leurs missions comme il se doit, ajoute le communiqué, précisant que ces mesures visent à protéger aussi bien le personnel que les pensionnaires des établissements pénitentiaires.
La Délégation générale a, en outre, pris d'autres mesures préventives, notamment la mise en quarantaine des nouveaux détenus dans des locaux spéciaux avant de les répartir sur les pavillons après la fin de la période requise.
Des examens médicaux ont été effectués chaque fois que l'un d'entre eux présente des symptômes.
Dans le souci de préserver la santé et la sécurité des pensionnaires des établissements pénitentiaires et de leur personnel, la DGPAR a, en coordination avec les autorités judiciaires, interdit l’envoi des prisonniers aux tribunaux et a veillé à la tenue des audiences à distance, ajoute-t-elle.
La Délégation générale a également interdit la sortie des prisonniers pour des consultations aux hôpitaux sauf en cas d'urgence, et a coordonné avec les autorités sanitaires pour permettre aux prisonniers de bénéficier d'examens médicaux spécialisés dans les établissements pénitentiaires.
En prenant ces mesures, la DGPAR n'a fait aucune distinction entre les détenus, ni en raison des charges retenues contre eux ni en raison de leur appartenance géographique ou ethnique, souligne le communiqué.
Ils sont tous considérés comme des citoyens privés de liberté, et traités selon ce principe sans discrimination et sans différenciation entre eux.
Amnesty International - Section Maroc "avec son attitude discriminatoire envers les détenus, a failli à sa noble mission de défendre les droits de l'Homme, quelle que soit sa position et son appartenance géographique, ethnique et sociale, et a ainsi poussé l'opinion publique à retirer sa confiance envers elle", a fait valoir le communiqué.
Et de noter qu’«en tant que département en charge de l'administration pénitentiaire et de la réinsertion la persistance, nous avons appelé cette organisation à éviter de tomber dans de telles dérapages et tendances discriminatoires», faisant savoir que «la Délégation générale compte revoir ses partenariats avec AI dont les positions portent d’abord atteinte à l'organisation».