Après les élections présidentielles qui se sont soldées par la victoire, sans surprise, d’Emmanuel Macron, place maintenant aux législatives qui se dérouleront les 12 et 19 juin prochains. Sur les 3,5 millions de Français vivant à l’étranger, près de 170.000 inscrits dans la 9ème circonscription, couvrant le Maghreb et l’Afrique de l’Ouest, sont ainsi attendus aux urnes pour élire leur futur député à l’Assemblée nationale.
Souhaitant rétablir et renforcer les liens «affectifs» et si «singuliers» entre la France et l’Afrique francophone, l’essayiste franco-marocaine, Naïma M'Faddel, candidate du parti Les Républicains pour représenter les Français expatriés au Maghreb et en Afrique de l’Ouest, a dévoilé son programme lors d’une conférence de presse tenue ce lundi 16 mai 2022 à Casablanca.
Née au Maroc, Naïma M’Faddel est arrivée en France à l’âge de 8 ans. Sociologue de formation, cette ancienne adjointe au maire de Dreux s’est engagée depuis des dizaines d’années sur les questions liées aux quartiers populaires, aux problématiques sociales et de cohésion nationale.
En effet, le programme électoral de la candidate investie par Les Républicains se décline en plusieurs axes. Parmi les principales propositions annoncées par Naïma M’Faddel, le rétablissement de la gratuité de l’enseignement pour les enfants des Français établis hors de France. «Les Français de l’étranger subissent une certaine discrimination en termes de scolarité. La Constitution pose le principe fondamental de gratuité de l’accès à la scolarité pour tous les Français, et il n’y a pas de raison pour que les Français dans les écoles en gestion directe, qui dépendent directement de la France, paient des sommes aussi exorbitantes. C’est inadmissible, et pour moi, il s’agit d’une rupture d’égalité de traitement du citoyen», explique-t-elle.
Autre mesure phare, le rétablissement de l’équité fiscale ainsi que le renforcement des droits des Français expatriés à travers notamment la suppression pour tous de la contribution sociale généralisée et de la contribution au remboursement de la dette sociale, la création d’un droit au crédit pour l’acquisition d’un bien, ou encore la garantie du droit à un compte bancaire en France.
Par ailleurs, M’Faddel promet de faire de la culture un vecteur de «rayonnement et de fraternité». «Ces dernières années, il y a eu une baisse assez conséquente du budget alloué aux instituts culturels et aux alliances françaises, ce qui a remis en cause le rapport de l’Afrique à la France et à la francophonie. Malheureusement, depuis le quinquennat de François Hollande, ça n’a fait que baisser et cela donne le sentiment que la France a oublié la francophonie. C’est regrettable parce que les Français sont très attachés à ce que ce lien entre la France et l’Afrique perdure», a-t-elle souligné, en promettant de développer massivement la coopération décentralisée.
Notons que le programme électoral de la candidate Franco-marocaine comprend d’autres mesures dont la garantie de la protection sociale et de la sécurité, le renforcement du réseau consulaire ainsi que la sensibilisation, notamment du jeune public, à la protection de l’environnement.
M. A. O.
