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Gouvernement Akhannouch : L’équation sociale

Gouvernement Akhannouch : L’équation sociale
  • Ce nouveau gouvernement ne pourra concrétiser l’ambition du Maroc que s’il se donne la capacité et les moyens de réussir la mise en œuvre de stratégies rénovées et de réformes structurantes

L’une des préoccupations principales de tous les citoyens marocains avant les élections législatives et après la nomination d’un nouveau gouvernement issu des urnes, est la question sociale qui pose de nombreux problèmes, et ce à tous les étages du tissu social marocain. Dans cette nouvelle configuration gouvernementale, la dimension sociale fait l’objet de sérieuses attentes des populations marocaines dans leurs profondes ramifications. Des populations qui aspirent toutes à une vie meilleure, à une vie digne, dans le respect des droits et des devoirs de chacun, dans un État de droit où la justice et l’égalité sociales doivent être érigées au rang d’urgences nationales. 

Dans ce sens, les directives du nouveau modèle de développement sont claires : «Des programmes comme l’INDH, le Ramed, la généralisation de la scolarisation, l’électrification et le désenclavement du monde rural ou la réduction de l’habitat insalubre ont contribué à atténuer les déficits sociaux et à baisser de manière importante le taux de pauvreté. Sur le plan sociétal, la mise en œuvre de réformes audacieuses comme la Moudawana, la restructuration du champ religieux ou encore la reconnaissance et l’institutionnalisation de la pluralité culturelle ont constitué des avancées essentielles». 
Fort de ces acquis, il ne faut pas non plus perdre de vue les erreurs qu’il ne faut pas répéter, et qui ont lourdement handicapé la bonne marche des réformes nationales. Il faut éviter le manque de cohérence. Il faut éviter la lenteur des transformations structurelles. Il faut éviter les capacités limitées du secteur public. Il faut éviter ce terrible sentiment d’insécurité judiciaire et d’imprévisibilité. Il faut éviter «une justice qui pâtit d’un manque de confiance, d’une bureaucratie tatillonne et de recours inopérants».

En effet, ce nouveau gouvernement ne pourra concrétiser l’ambition du Maroc que s’il se donne la capacité et les moyens de réussir la mise en œuvre de stratégies rénovées et de réformes structurantes, de manière systémique et convergente, en cohérence avec le cap retenu comme destination pour un meilleur avenir du pays. Une exigence qui ne peut être effective que si ce nouveau gouvernement et tous les départements qu’il implique, fonctionnent à la même vitesse, avec les mêmes impératifs, selon la même feuille de route, en se remettant constamment en question, en rectifiant le tir en cours de route et en évitant la suffisance et la rupture du dialogue social avec les différentes composantes de ce Maroc, où les populations refusent de se faire manipuler, de se faire instrumentaliser, de servir de lit à des visées personnelles et des intérêts individuels. C’est cette coupure avec les réalités des Marocains qui pourra s’avérer fatale pour le gouvernement, pour les élus et pour la société dans ses nombreuses ramifications. Car les Marocains ont atteint cette maturité politique et sociale qui leur donne la capacité constitutionnelle de faire et de défaire les gouvernements qui seront tous jugés à l’aune des compétences pour le bien général.

 
Par Abdelhak Najib Écrivain-journaliste

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