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Guerre en Ukraine: La loi du plus fort

Guerre en Ukraine: La loi du plus fort

Par Abdelhak Najib
Écrivain-journaliste

C’est désormais acté. L’invasion de l’Ukraine par l’armée russe ne donnera corps à aucune confrontation militaire entre Vladimir Poutine et l’Occident.

L’aveu d’échec a été clair et sans ombre de la part du chef de l’OTAN qui a déclaré, il y a 48 heures, que l’Alliance n’entrera en aucune manière en guerre avec Moscou et que l’alliance espère que la Russie s’arrêtera à l’Ukraine. Ce qui veut clairement dire que si demain, après Kiev, le maître du Kremlin veut étendre son hégémonie à d’autres pays, c’est le même aveu d’échec de la part de l’Occident qui aura droit de cité.

En effet, le constat d’échec est effrayant de la part de tous les États de cet Occident qui montre ici, face à la Russie, toute sa frilosité et toutes ses limites en tant que contrepoids.

Face au mépris affiché crânement par le président presque à vie de la Russie, Vladimir Poutine, l’Union européenne montre encore une fois toute l’étendue de sa faiblesse se perdant dans des gesticulations et autres effets de manche, avec des menaces vides de sens et sans la moindre incidence ni impact sur le déroulé du plan du président russe qui met à exécution sa stratégie de guerre pour refonder l’empire russe, avec de nouveaux territoires et une nouvelle carte géopolitique et géostratégique.

Face à ce pragmatisme implacable, nous avons une UE dépassée et mise de côté, tout comme les États-Unis qui se perdent dans des sanctions dont le président russe se fiche  comme de l’an 40.

D’ailleurs, on le voit chaque jour, toutes les  déclarations et les sorties médiatiques des autres chefs d’État de cette Europe à plusieurs visages, verse dans les clichés habituels dits et redits, répétés et ressassés, face à un Vladimir Poutine, droit dans ses bottes, qui ne connaît désormais que le langage des armes allant jusqu’à menacer d’embraser le monde s’il le fallait.

Il faut aujourd’hui se résoudre aux évidences. Cet Occident qui a fermé les yeux depuis plus de vingt ans, paie aujourd’hui l’ardoise. Depuis plusieurs années la norme dans cette Europe à plusieurs vitesses est immuable : fermer les yeux ou détourner le regard.

C’est la simpliste réalité de ces Européens qui n’ont pas réagi lors des deux guerres de Tchétchénie. Ils n’ont pas levé le petit doigt lors de l’invasion de l’Ossétie du Sud par Vladimir Poutine. Ils n’ont rien fait non plus après le conflit en Abkhazie et en Géorgie. Ils ont montré quelles étaient leurs limites quand Moscou a annexé la Crimée, toujours par le même homme fort du Kremlin qui se donne aujourd’hui toute latitude de penser, à juste titre d’ailleurs, que l’Europe jouera encore le rôle dans lequel elle excelle le plus, à savoir celui du spectateur inerte et médusé.

Ce qui arrange les affaires d’un homme politique pour qui la guerre et le bruit des bottes sont un credo infaillible. Issu du KGB et des rituels assassins de la Guerre froide, Vladimir Poutine est dans son élément et envisage cette opération d’invasion d’un pays souverain au nez et à la barbe du monde entier, comme un bras de fer et comme une démonstration de force, le tout couplé à une manifeste balade de santé pour les caciques de l’armée rouge qui s’en donnent à cœur joie pour mater les Ukrainiens.

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