L'entêtement de l’Algérie à garder les frontières fermées avec le Maroc est totalement aux antipodes du projet d’intégration maghrébine.
C’est ce qu’a affirmé l’ambassadeur du Maroc en Italie, Hassan Abou Ayoub, lors d’une rencontre jeudi avec des journalistes italiens sur "La Méditerranée et l’Union européenne : Les défis et la stabilité politique et économique", dans le cadre du Festival des journalistes méditerranéens.
"L’Algérie ferme ses frontières avec le Maroc parce qu’elle n’est pas préparée à l’intégration, contrairement à la propagande qu’elle tente de véhiculer", a ajouté Ayoub.
Il a noté, dans ce sens, que «l’Algérie ne dispose pas de moyens pour concurrencer le Maroc et la Tunisie dans des domaines tels que l’industrie, l’agriculture et les services», précisant que "l’Algérie nourrit un complexe d’infériorité et n’a aucune volonté ou ambition d’œuvrer en faveur de l’intégration maghrébine».
«Au contraire, elle en a peur », a-t-il dit.
Etablissant une comparaison entre le processus d’intégration européenne et le gel du projet d’intégration maghrébine, il a fait remarquer que le manque de dialogue entre le Maroc et l’Algérie au sujet de l’actuelle crise entre les deux pays et l’inexistence de coopération bilatérale constituent les principaux facteurs du non aboutissement de l’intégration maghrébine.
A cela s’ajoute aussi le caractère précaire de la situation économique en Algérie qui manque de compétitivité.
Le diplomate marocain a présenté, par ailleurs, un aperçu historique sur la question du Sahara marocain.
Il a relevé que la question du Sahara, qui constitue l’une des entraves à l’intégration maghrébine, est «un problème entre le Maroc et l’Algérie», notant que le règlement de ce dossier est tributaire de l’implication de l’Algérie qui héberge et finance une entité fantoche.■