Le chef des séparatistes du polisario, Brahim Ghali, a quitté l'Espagne, a indiqué mardi soir le gouvernement espagnol.
Cette annonce intervient quelques heures après l'audition de Brahim Ghali par la justice espagnole dans le cadre de deux plaintes le visant pour "tortures" et "génocide".
La décision du juge de ne pas prendre de mesure coercitive à son encontre a ouvert la voie à son départ.
Brahim Ghali "a prévu de quitter l'Espagne ce soir à bord d'un avion civil depuis l'aéroport de Pampelune", dans le nord du pays, a indiqué le ministère espagnol des Affaires étrangères, sans préciser la destination de l'appareil mais en indiquant avoir prévenu les autorités marocaines.
Il "avait les papiers à son nom avec lesquels il est entré en Espagne", a ajouté le ministère.
Selon le quotidien El Pais, cet avion a pour destination Alger, dont le gouvernement est le plus fervent soutien du polisario, et doit décoller à 01H40 du matin (23H40 GMT mardi).
Plus tôt dans la journée, Enaire, l'aviation civile espagnole, avait indiqué qu'un avion "civil" appartenant à l'"Etat" algérien, provenant d'Alger et avec Logroño (nord) pour destination, était entré mardi dans l'espace aérien espagnol et avait fait demi-tour sur "ordre des contrôleurs aériens militaires".
Selon le média en ligne El Confidencial, il comptait récupérer le chef des séparatistes pour le ramener en Algérie.