Hamid Chabat est-il en train de tout faire pour exister politiquement, quitte à se faire des ennemis ? Il faut dire que le secrétaire général du parti de l’Istiqlal a l’art, à chacune de ses sorties, de créer le buzz en n’épargnant pas ses détracteurs, mais également en se hasardant dans des déclarations surprenantes, pour ne pas dire graves. C’était le cas lorsqu’il a créé un incident diplomatique avec la Mauritanie. C’était le cas aussi il y a quelque temps, lorsqu’il a accusé les services de sécurité de vouloir le liquider. Suffisant pour susciter l’ire de l’Intérieur. Mais aussi l’incompréhension, même au sein de son parti politique. S’il invoque régulièrement la théorie du complot pour se défendre, il apparaît de plus en plus isolé, tant il a été désavoué par plusieurs anciens et actuels membres du secrétariat exécutif et d’autres responsables de cette formation politique. Clairement, Chabat gêne de plus en plus au sein de son camp et est dans une très mauvaise posture. Au point qu’il est poussé vers la sortie.
Son successeur éventuel : Nizar Baraka, qui semble avoir le soutien d’une majorité des membres du comité exécutif, a toutes les chances de son côté. Le président du Conseil économique, social et environnemental a actuellement la faveur des pronostics, plusieurs observateurs estimant qu’il est le mieux indiqué pour redorer le blason d’une maison minée par les querelles intestines et qui a perdu de sa superbe.
D.W.