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Maroc-Israël : La Palestine n’est jamais loin !

Maroc-Israël : La Palestine n’est jamais loin !

Le vent chaud qui circule actuellement entre le Maroc et Israël indispose foncièrement les ennemis du Royaume. L’Algérie en particulier, qui s’agite maladroitement depuis la normalisation des relations entre les deux pays.

 

La reconnaissance, lundi 17 juillet, par Israël de la marocanité du Sahara continue de faire l’actualité tant au Maroc qu’à l’international. Deux jours après avoir reçu à cet effet la lettre du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le Roi Mohammed VI lui a, à son tour, adressé un message. Soulignant que cette décision est «à la fois juste et clairvoyante», le Souverain a invité Netanyahu à «effectuer une visite au Maroc».

Cette rencontre «(…) sera, aussi, une occasion pour promouvoir les perspectives de la paix pour tous les peuples de la région, ayant à l’esprit le contenu de la Déclaration tripartite signée le 22 décembre 2020 entre le Royaume du Maroc, les Etats-Unis d’Amérique et l’Etat d’Israël, y compris en ce qui concerne les principes devant guider la résolution du conflit israélo-palestinien».

 

Inintelligence politique

Le vent chaud qui circule actuellement entre le Maroc et Israël indispose foncièrement les ennemis du Royaume. L’Algérie en particulier, qui s’agite maladroitement depuis la normalisation des relations entre les deux pays, usant vicieusement de la cause palestinienne comme prétexte pour tenter de décrédibiliser le Maroc.

Sauf qu’il ne faut pas avoir une lecture biaisée des relations maroco-israéliennes actuelles. Les détracteurs du Royaume qui surfent sur la vague pour laisser entendre que le Maroc se détourne de la cause palestinienne font preuve d’une pathétique inintelligence politique. Car, l’un n’empêche pas l’autre : le rapprochement avec Israël ne signifie nullement un changement de posture du Maroc en ce qui concerne la question palestinienne.

Bien au contraire, cela procède plutôt d’une intelligence politique, qui appuie l’effort permanent et inlassable du Souverain en faveur de la paix et de la prospérité au Moyen-Orient, mais également pour la défense d’Al Qods.

Cet engagement du Roi est confirmé par le contenu de nombre de ses discours. Celui adressé au président du Comité des Nations unies pour l’exercice des droits inaliénables du peuple palestinien, Cheikh Niang, le 29 novembre 2022, à l’occasion de la Journée internationale de la solidarité avec le peuple palestinien, est révélateur. «(…) C’est l’occasion pour nous de réitérer notre soutien constant et clair à la juste Cause palestinienne et aux droits légitimes du peuple palestinien, au premier chef desquels le droit à l’établissement de son Etat indépendant ayant Jérusalem-Est pour capitale, et vivant côte à côte avec l’Etat d’Israël, dans la paix et la sécurité», a affirmé le Souverain, non sans ajouter que «(…) le règlement de la question palestinienne (…) constitue la clé de la paix et de la stabilité au Moyen-Orient. Pour gagner ce pari, il est nécessaire de déployer des efforts intenses afin que la logique de paix et de coopération et la volonté de bâtir un espace convivial et prospère pour les peuples de la région l’emportent sur l’antagonisme et la conflictualité (…)».

 

La sécurité régionale en filigrane

Dans le même sens, nombreux sont les observateurs avertis qui n’ont pas manqué de relever que ce nouveau cap majeur franchi dans les relations maroco-israéliennes s’inscrit dans une logique de consolidation de la paix et de la sécurité dans la région. Pour le président du Centre marocain des études stratégiques (CMES), Mohamed Benhammou, l’invitation adressée par le Roi au Premier ministre israélien de visiter le Maroc dénote la volonté sincère du Souverain de continuer à œuvrer pour la reprise du processus de paix et du dialogue entre Palestiniens et Israéliens, afin de parvenir à une paix durable garantissant la sécurité, la stabilité et la prospérité à tous.

De son côté, Noufal Bouamri, avocat et chercheur spécialisé dans le dossier du Sahara, souligne que «la relation entre le Maroc et Israël profitera à la cause palestinienne, dans la mesure où elle ouvrira davantage de possibilités pour assurer la médiation entre les parties palestinienne et israélienne et contribuer à débloquer le processus de paix qui s'enlise».

Même son de cloche chez le géopoliticien Mohcine Idali, qui note que la reconnaissance de la marocanité du Sahara par Israël «constituera une occasion pour rapprocher les visions et pour résoudre la cause palestinienne, qui constitue une cause stratégique et fondamentale pour notre pays, en raison du rôle du Maroc dans ce dossier et de la crédibilité et de la légitimité dont il jouit, en tant qu'État de confiance, auprès de toutes les parties».

Pour sa part, le président de l’Université Al-Azhar à Gaza, Omar Milad, relève, à juste titre, que la position du Maroc à l’égard de la question palestinienne, sous la conduite de SM le Roi Mohammed VI, président du comité Al Qods, est constante et ferme. Et de souligner les financements octroyés par l'Agence Bayt Mal Al Qods pour la réalisation de projets vitaux en Palestine, notamment dans des secteurs importants tels que la santé, l'agriculture et l'éducation. D’ailleurs, l'Agence vient de lancer, pour une durée de quatre semaines dans la ville sainte, le programme «Écoles d'été» au profit de 3.000 bénéficiaires. Ces derniers sont répartis sur quatre écoles avec une enveloppe de 120.000 dollars, financée par le Maroc, en coopération avec l'Association marocaine du Centre culturel à Al-Qods et d'autres institutions.

Soyons clairs : le Maroc, grâce à la vision clairvoyante du Roi Mohammed VI, est dans le pragmatisme et dans une démarche constructive, convaincu que ce n’est qu’à travers le dialogue qu’une paix durable sera instaurée dans la région à travers la résolution de la cause palestinienne.

Ceux qui prônent une certaine radicalité, en faisant preuve d’un manque cruel de discernement politique, ne font qu’encourager l’enlisement d’un conflit qui n’a que trop duré.

 

F. Ouriaghli

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