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PJD - PPS : Boule de frustrations

PJD - PPS : Boule de frustrations

On y voit un peu plus clair sur l’alliance entre le Parti de la justice et du développement (PJD) et le Parti du progrès et du socialisme (PPS) au sein du gouvernement.

Du moins, le PJD a essayé d’éclairer… notre lanterne par rapport à cette alliance. Et visiblement, il y tient. Beaucoup même.

Le communiqué du Conseil national du parti, publié à l'issue de sa session extraordinaire tenue ce week-end à Bouznika, ne souffre d’aucune ambiguïté à ce sujet.

Le Conseil a en effet fait part de son attachement à «l'alliance stratégique» avec le PPS. Mieux, il s’est voulu très dithyrambique à l’égard du PPS, mettant en avant son «rôle et les sacrifices» consentis au service de la démocratie.

Que faut-il comprendre de ce communiqué ? Simplement que le Conseil national du PJD joue aux sapeurs pompiers pour tenter d’apaiser les tensions avec son allié au gouvernement.

Un allié dont la position au sein de la majorité s’affaiblit de plus en plus et qui a l’impression d’être le dindon de la farce. Un sentiment davantage légitimé par l’éviction surprise du gouvernement, en août dernier, de la secrétaire d’Etat chargée de l’Eau, Charafat Afilal, membre du bureau du PPS.

Plus grave encore, la décision de ce limogeage émanerait du chef de gouvernement himself, Saâd Eddine El Othmani.

Ce qui, clairement, est ressenti comme un coup bas du côté des communistes, lesquels n’ont pas encore fini de digérer les départs de Nabil Benabdallah, secrétaire général du PPS (photo), et Houcine El Ouardi du gouvernement.

Il faut croire que le PPS se sent de plus en plus à l’étroit au sein de la majorité, après un compagnonnage avec les islamistes qui dure depuis 7 ans.

Au point que certaines voix au sein du parti, exaspérées par les nombreuses déconvenues et la posture clair-obscur de son allié, s’élèvent pour demander de claquer la porte du gouvernement.

Les communistes iront-ils jusque-là ? Ou, au contraire, tiendront-ils compte du message envoyé par le Conseil national du PJD ?

On ne saurait le dire pour l’instant, quand bien même l’on semble, logiquement, davantage proche d’un divorce.

Sauf que dans l’antre des politiciens, la logique est souvent prise à défaut, sacrifiée sur l’autel des calculs politiques.

Et pendant ce temps-là, que fait El Othmani ? L’homme par qui tout serait arrivé reste étrangement silencieux.

Laissant ses lieutenants s’activer pour tenter de dégonfler cette boule de frustrations qu’est le PPS.

PPS

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