C’est pire qu’une foire d’empoigne. C’est plutôt une bagarre de rue, à la borne fontaine.
«Pjdistes» et Rnistes» ne se pardonnent rien et se rendent coup pour coup.
Cela a pris un peu de temps, mais finalement le ministre chargé des droits de l’Homme, Mustapha Ramid (du Parti de la justice et du développement - PJD), a répondu à son homologue chargé de l’Agriculture et président du Rassemblement national des indépendants (RNI), Aziz Akhannouch.
Le Bureau politique du RNI avait en effet laissé entendre, suite à la grogne des commerçants au sujet de la facturation électronique, que le problème venait «des mesures adoptées par le précédent gouvernement dans la Loi de Finances 2014», et que cela ne s’est pas arrangé «avec le gouvernement actuel et la Loi de Finances 2018 qui intègre le système de facturation électronique».
Et lors du Conseil national du parti, tenu le 27 janvier, Akhannouch a souligné la nécessité de rehausser le niveau du discours politique et de s'affranchir du populisme.
Suffisant pour faire sortir Ramid de ses gonds.
Après avoir longuement ruminé sa colère, il s’est donc fendu, le 28 janvier, d’une lettre sur Facebook, pour rappeler que le RNI «est impliqué dans les deux gouvernements».
Non sans jeter la responsabilité sur cette formation politique, d’autant, souligne-t-il, que le parti «qui gère les secteurs de l’Economie et des Finances et de l’Industrie et du Commerce détient la plus lourde responsabilité dans ce dossier».
«Et si au RNI vous n’êtes pas responsables de la gestion faite par vos ministres, qui en est alors responsable ?», se demande Ramid.
Voilà donc la piteuse image que donnent nos politiques : ils sont dans le même gouvernement, gèrent ensemble les affaires du Royaume, mais portent constamment sur la place publique leurs querelles de chiffonniers. Pathétique !
C'est à se demander s'ils sont au service de l'intérêt supérieur de la Nation !■
