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Sahara marocain : A l’Onu, Omar Hilale cloue le bec à l’ambassadeur algérien

Sahara marocain : A l’Onu, Omar Hilale cloue le bec à l’ambassadeur algérien

 

Omar Hilale a du verbe.

Et reste droit dans ses bottes, dans la lignée de la posture qu’a toujours adoptée le Maroc : une solution politique, sous l’égide exclusive des Nations-Unies, au différend du Sahara marocain, ne pourra et ne sera être conçue que dans le cadre de la souveraineté du Maroc, de son intégrité territoriale et de son unité nationale sur la base de l’Initiative marocaine d’autonomie.

Cette position, l’ambassadeur, représentant permanent du Maroc auprès de l’ONU, l’a réitérée lundi à New York, devant le Comité des 24, organe subsidiaire de l'Assemblée générale des Nations unies.

Hilale a ainsi affirmé que la question du Sahara est une question de parachèvement de l’intégrité territoriale du Maroc et nullement de décolonisation.

En témoigne son examen par le Conseil de sécurité, en tant que différend régional, hérité de la guerre froide.

Hilale ne s’est par ailleurs pas retenu pour tacler sévèrement le voisin algérien.

Surtout après que l’ambassadeur chargé d’Affaires de l’Algérie s’est nerveusement élevé contre la quinzaine de pays qui ont tous cité, de concert, la responsabilité de l’Algérie en tant que l’un des quatre participants aux tables-rondes de Genève, prétextant que son pays "n’est pas partie, mais juste un observateur".

Le diplomate marocain l’a alors interpellé, à travers huit interrogations cinglantes, sur le véritable rôle de l’Algérie dans le dossier du Sahara marocain.

Si l’Algérie n’est qu’un observateur, pourquoi est-ce qu’elle arme, finance, abrite et se mobilise diplomatiquement pour le «polisario», mouvement séparatiste armé non étatique ? 

Si l’Algérie n’est pas une vraie partie, pourquoi met-elle une partie de son territoire -les camps de Tindouf- sur laquelle il a abdiqué son autorité au profit du «polisario», et où sont séquestrés depuis plus de 40 ans, dans des conditions inhumaines, des civils originaires des provinces sahariennes du Maroc ?

Si l’Algérie n’est qu’un simple observateur, pourquoi est-ce qu’elle terrorise les diplomates à New York auprès de leurs capitales en recourant aux mensonges et à la déformation de leurs interventions ?

Si l’Algérie n’est pas une partie principale, pourquoi nourrit-elle la culture de la haine du Maroc et du séparatisme auprès des enfants dans le cycle primaire en introduisant dans le cursus scolaire et dans les examens de fin d’année que l’Union du Maghreb arabe ne sera effective que lorsque le Sahara «sera indépendant» ?

Sur ce point, l’ambassadeur Hilale a rétorqué que le Sahara ne sera jamais indépendant et qu’il fera toujours partie intégrante du Maroc.

Si l’Algérie n’est qu’un observateur, pourquoi est-ce qu’elle a proposé, le 2 novembre 2001, à Houston, par la voie de son ancien président, la partition du territoire et de la population du Sahara ?

Si l’Algérie n’est pas une partie, pourquoi continue-t-elle de faire la sourde oreille depuis 40 ans aux appels incessants et pressants de la Communauté internationale, y compris le Conseil de sécurité, dans ses résolutions depuis 2011 pour le recensement et l’enregistrement des populations des camps de Tindouf, en Algérie ?

Si l’Algérie n’est qu’un simple observateur, pourquoi est-ce qu’elle continue de couvrir le détournement de l’aide humanitaire adressée aux populations des camps de Tindouf ?

Et si l’Algérie n’est pas une partie principale, pourquoi impose-elle des taxes sur l’assistance humanitaire destinée aux populations séquestrées dans les camps de Tindouf ?

Ce qui constitue un cas unique dans le monde. 

De fait, Hilale a appelé à la décence de l’Algérie lorsqu'elle déclare qu’elle n’est qu’un Etat observateur dans la question du Sahara marocain.

Non sans préciser que les faits sont têtus et confirment que sans l’activisme et l’ingérence agressifs de l’Algérie, il n’y aurait ni "polisario", ni dossier du Sahara, ni examen de cette question par les Nations Unies.

Voilà qui est bien dit.

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