La polémique enfle autour de Aziz Ghali, président de l’Association Marocaine des Droits Humains (AMDH).
L’Organisation marocaine des droits de l’homme et de la lutte contre la corruption (OMDHLC) a annoncé avoir déposé une plainte officielle contre lui auprès du procureur du Roi auprès du tribunal de première instance de Rabat. En cause, des déclarations jugées graves et attentatoires à l’intégrité territoriale du Royaume. (Lien article)
Selon l’OMDHLC, Aziz Ghali aurait tenu des propos remettant en question l’intégrité territoriale du Royaume, adoptant une posture perçue comme favorable aux thèses séparatistes. Ces déclarations, qualifiées de “dangereuses”, aligneraient le président de l’AMDH sur les revendications du polisario. Pour l’organisation plaignante, de telles positions mettent en péril la souveraineté nationale et contribuent à fragiliser la paix sociale dans le pays.
Une atteinte à l’intégrité nationale
Dans une lettre adressée au parquet, l’OMDHLC affirme que ces propos ne peuvent être justifiés par la liberté d’expression. Selon le Secrétariat général de l’organisation, ils s’apparentent à “une incitation à la subversion” et à un “déni des acquis démocratiques” du Maroc. Le président de l’AMDH est également accusé de légitimer des revendications séparatistes et de véhiculer un discours préjudiciable à l’intégrité territoriale, une accusation particulièrement sensible dans le contexte du conflit autour du Sahara marocain.
Les demandes de l’OMDHLC
Dans son courrier, l’organisation demande l’ouverture d’une enquête approfondie sur les déclarations de Aziz Ghali. Elle appelle également à la mise en œuvre de mesures judiciaires à son encontre, notamment son arrestation et sa présentation devant la justice. Enfin, l’OMDHLC exhorte les autorités à mettre en garde toute personne ou entité qui s’engagerait dans des actions similaires, menaçant l’unité et la sécurité du Royaume.
Cette affaire risque de provoquer de vifs débats, notamment autour des limites entre liberté d’expression et atteinte à l’intégrité territoriale. Aziz Ghali, figure controversée de la société civile marocaine, n’a pas encore réagi publiquement à cette plainte. En attendant, les autorités judiciaires sont appelées à trancher sur ces accusations qui relancent une fois encore le débat sur le rôle des organisations de défense des droits humains dans le contexte politique et territorial du Royaume.
Affaire à suivre.