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USFP: Comment Lachgar a plombé son parti

USFP: Comment Lachgar a plombé son parti

 

 
   

 

Nous connaissons tous le tempérament du chef de l’Union socialiste des forces populaires (USFP), qui n’a  de socialiste que le nom. Driss Lachgar a réussi là où d’autres se sont cassés les dents, à savoir diviser les rangs du Parti de gauche. Il a perdu toute légitimité chez  les gauchistes qui espéraient encore un colmatage des fissures qui scindent les bases du parti en plusieurs clans, fragilisant davantage une formation politique qui ploie sous le poids de ses échecs dans le centre mou des formations politiques marocaines. Cette formation qui depuis des années ne peut plus rivaliser ni avec le parti de l’Istiqlal, ni avec le RNI, encore moins avec le PAM, parti avec lequel le torchon brûle à cause des rapprochements du parti de la rose  avec le PJD avant les élections du 8 septembre 2021. Vote qui a placé ce parti en quatrième position avec 34 sièges, ce qui n’est même pas la moitié de ce qu’a récolté le parti du tracteur. D’aucuns voient dans ce résultat, une embellie pour l’USFP. Au contraire, on sent des frictions visibles pour ceux qui analysent les faits et veulent bien comprendre ce qui se passe au sein du l’USFP. 
 
Le vote sanction anti-PJD a favorisé les partis dits de gauche, à l’instar du PPS qui a, lui aussi, amélioré son score mais qui a décliné sa participation dans le prochain gouvernement en bonne intelligence. 
 
Quoi qu’il en soit, aujourd’hui Driss Lachgar monte au créneau et affirme refuser de siéger dans le même gouvernement que le PAM. Sauf que le parti n’a pas les moyens de son ambition et ne peut en aucun cas peser sur les décisions de Aziz Akhannouch et de Nizar Baraka pour sceller une alliance solide avec le secrétaire général du Parti de l’authenticité et de la modernité, Abdellatif Ouahbi. Parce qu’il faut rappeler que ce dernier a exprimé sa volonté de coopérer avec le RNI dans la prochaine étape pour mettre sur pied une majorité confortable se passant de Driss Lachgar et de son parti plombé par des conflits internes et des mécontentements imputés à son premier secrétaire qui n’a pas l’entregent nécessaire pour concilier, mais qui a le don de diviser en semant des discordes à tous les étages de sa formation politique. 
 
Aujourd’hui, il faut se rendre à l‘évidence. L’USFP est un  parti historique oui, mais qui a consommé son héritage, annihilant du même coup sa légitimité populaire puisqu’il a déçu à plusieurs niveaux, multipliant les ratés et les déclarations intempestives, misant encore et toujours sur une littérature socialiste à la fois éculée et passéiste et non conforme aux changements demandés par les Marocains. 
 
La solution de rechange, la seule alternative est d’envisager un gouvernement sans l’USFP, qui trouvera dans l’opposition la meilleure option de se refaire une image des temps modernes, avec  cette condition sine qua non de changer de chef. Sinon la rose va faner.

 

Abdelhak Najib

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