Avant d'attaquer sa tournée européenne, Donald Trump avait prédit que l'étape d'Helsinki, où il doit retrouver Vladimir Poutine, serait la "plus facile". Leur sommet pourtant, s'annonce particulièrement épineux.
Le président américain et son homologue russe, dont les moindres faits et gestes seront scrutés avec attention à travers le monde, se retrouveront dans la capitale finlandaise à l'issue d'un week-end "sportif".
Le premier goûte aux joies du golf - sa "principale forme d'exercice" selon ses termes - dans son luxueux complexe hôtelier écossais de Turnberry.
Le second doit assister dimanche soir à la finale du Mondial-2018 de football à Moscou entre la France et la Croatie.
A cette occasion, il doit s'entretenir avec les chefs d'Etat des deux nations finalistes, Français Emmanuel Macron et Croate Kolinda Grabar-Kitarovic.
Si les étapes du 45e président des Etats-Unis à Bruxelles et à Londres ont été tempétueuses, marquées par ses charges virulentes contre ses alliés de l'Otan, - Allemagne en tête, accusée d'être "prisonnière" des Russes - les points de friction entre Washington et Moscou ne manquent pas.
Rattachement en mars 2014 de la péninsule ukrainienne de Crimée par Moscou, soutien de la Russie au régime syrien de Bachar al-Assad, nouveaux droits de douane américains... La liste est longue.
Les deux présidents s'entretiendront d'abord en tête-à-tête avec leurs seuls interprètes au Palais présidentiel, avant d'ouvrir la réunion à leurs délégations respectives pour un déjeuner de travail.
La journée s'achèvera par une conférence de presse commune qui pourrait être haute en couleurs étant donnée la propension du magnat de l'immobilier à bondir d'un sujet à l'autre et à s'emporter face à des journalistes qu'il qualifie volontiers de "Fake news".