Quelque 2,4 millions de travailleurs non-salariés ont été inscrits à l’Assurance maladie obligatoire (AMO) durant les 18 derniers mois, a indiqué, dimanche à Rabat, le ministre de l’Inclusion économique, de la petite entreprise, de l’emploi et des compétences, Younes Sekkouri.
Dans une allocution à l’occasion de la célébration de la Fête du 1er Mai, le ministre a souligné que 340.000 membres de leurs familles ont également été inscrits à ce régime, soit un total de 2,74 millions de travailleurs et ayants droit.
Il a été aussi procédé à l’inscription de 3,76 millions de bénéficiaires dans le cadre de l’AMO Tadamon, dont les frais sont pris en charge par l’Etat (environ 10 milliards de dirhams par an), et dont le nombre de bénéficiaires a atteint près de 6 millions de personnes.
Sekkouri a souligné l’importance de l’AMO, dont "la charge pour le salarié, sa femme et ses enfants est fixée à partir de 100 dirhams, sachant que le panier de soins est très étoffé, incluant notamment les opérations chirurgicales au coût élevé", précisant que dans certains cas, la somme couverte en faveur du bénéficiaire a atteint 130 millions de centimes pour une seule opération.
D’autre part, il a relevé que le 1er Mai “constitue un acquis, car il s’agit d’une occasion pour les parties concernées par le travail et l’emploi, à savoir gouvernement, syndicats et patronat, de mener une réflexion et examiner le bilan de leur action”, notant que cette fête est aussi une opportunité pour “saluer la classe ouvrière marocaine et célébrer ses contributions dans la mise en place des conditions du développement global que connaît notre pays”.
Cette contribution s’est clairement manifestée lors de la pandémie de Covid-19, qui n’a pas mis à l’arrêt la production marocaine en dépit de toutes les difficultés, et ce grâce à la mobilisation de l’ensemble des Marocains derrière SM le Roi Mohammed VI, d’une manière qui a suscité l’admiration du monde entier, a affirmé le ministre.
De par le passé, il n'existait pas un cadre engageant le gouvernement et les partenaires sociaux et économiques "à s’atteler de manière responsable à la résolution des problèmes auxquels nous faisons face ensemble”, a-t-il dit, ajoutant que grâce à l’accord conclu la veille du 1er Mai 2022, les parties se sont engagées à se réunir pour examiner les problèmes posés de manière périodique, responsable et régulière en vue de trouver des solutions.
“Le dialogue social est, en outre, une occasion pour prendre la mesure des défis et des difficultés auxquels le Maroc fait face, car nous ne sommes pas à l’abri de ce qui se passe dans les autres pays, et une grande partie de nos problèmes existe dans de nombreux pays, y compris les pays développés”, a-t-il insisté.
Sekkouri a, dans ce sens, assuré que le gouvernement ne ménagera aucun effort pour mettre en œuvre les réformes attendues dans le domaine du travail, de l’emploi et de la formation professionnelle.