«Lorsque j'ai reçu cette invitation, j'ai essayé de faire un sondage autour de moi pour essayer de savoir s’il y a des opportunités pour les capital-investisseurs marocains dans d'autres pays.Cela m'a permis de conclure que cette industrie est encore jeune (ndlr : le capital-investissement a officiellement 15 ans) et qu'elle devrait d'abord relever les défis qui existent au Maroc avant de s'attaquer à d'autres marchés». Ce sont les premiers mots du DG d'Attijariwafa bank, Ismail Douiri, invité, ce jeudi, à la 5ème journée du Capital-investissement, organisée par l'association gui regroupe les professionnels du secteur, l'AMIC. Un événement consacré, cette année, au déploiement de cette industrie sur le reste du continent africain.
… Des TRI encore insuffisants…
«J'ai, par exemple, compris que les TRI offerts aux investisseurs étrangers varient entre 8% et 15%. C'est meilleur que la plupart des autres classes d'actifs au Maroc, mais ce n'est pas suffisant pour attirer des bailleurs de fonds internationaux de manière durable. J'ai aussi compris que le Maroc se classe derrière de plus grandes économies comme celles de l'Egypte, de l'Afrique du Sud et du Nigeria, mais qu'il est talonné de près par le Ghana, un pays dont le PIB est bien inférieur au nôtre», poursuit-il. Et de conclure qu’«il faut, à mon sens, d'abord consolider les acquis au Maroc».
