Le taux de pénétration du capital investissement au Maroc (0,04 %) reste faible, mais se situe dans la moyenne des pays de la zone MENA. C’est l’un des constats fait par l’Association marocaine des investisseurs en capital dans sa dernière étude. A fin 2012, l’industrie marocaine du capital investissement compte 36 fonds gérés par 20 sociétés de gestion. Cette exercice se caractérise par une forte croissance de la collecte de fonds, avec la création de 4 fonds : 3P Fund, PME Croissance, Emerald Fund et CNAV2. Le montant total des fonds levés depuis l’origine s’élève à 9,39 Mds de DH, mais les fonds encore disponibles pour l’investissement représentent 3,9 Mds de DH.
Ils sont issus principalement des fonds de 3ème génération créés à la fin de l’année 2012 et des dernières poches non encore investies des fonds de seconde génération (2006 à 2010).
… Un exercice très moyen en terme d’investissement…
Les montants investis en 2012 s’élèvent à 307 MDH, avec 16 investissements. Le total des investissements à fin 2012 s’élève à 3,6 Mds DH dans 140 entreprises, dont 98 encore en portefeuille. Le ticket moyen est de 23 MDH et les investissements sont réalisés pour les 3⁄4 en fonds propres dans les entreprises cible, précise l’étude. Avec respectivement 64% et 27% des investissements en valeur, le développement et la transmission se taillent la part du lion, alors que l’amorçage plafonne à 2% depuis 2006. Par ailleurs, on compte 12 actes de désinvestissement au cours de l’année 2012, soit un total de 148 MDH. Le cumul des désinvestissements depuis 2000 se chiffre à 1.825 MDH. Depuis 2006, sur les 30 entreprises introduites à la Bourse de Casablanca, 8 d’entre elles avaient été accompagnées par des investisseurs en capital (soit 27% des introductions). A partir de 2011, face à une activité boursière atone, la majorité des désinvestissements en valeur est industrielle.
… Mais un impact économique intéressant
Le taux de croissance annuel moyen du chiffre d’affaires et des effectifs des entreprises investies à fin 2012 est respectivement de 16,41% et 9%. L’impact économique du capital investissement est donc indéniable. Côté perspectives, «avec les nouvelles générations de fonds, il est normal de voir l’investissement dans de nouvelles entreprises arriver en tête des challenges à relever», souligne l’étude. Plusieurs sociétés de gestion comptent lever de nouveaux fonds en 2013. La majorité des sorties est prévue en 2014 ou non encore planifiées en raison de récentes levées de fonds.