Le Maroc, comme beaucoup d’autres pays à travers le monde, traverse une période particulièrement difficile à cause du coronavirus. Et la situation est encore plus délicate depuis que l’état d’urgence sanitaire a été décrété, vendredi dernier.
Légitimé, au demeurant, par la situation épidémiologique, avec notamment la recrudescence des cas confirmés de coronavirus dans le Royaume: au matin du 28 mars, on dénombre 358 cas confirmés, pour 23 décès et 11 guérisons.
On a tendance, peut-être bien malgré nous, à se focaliser sur les statistiques, parce que tantôt elles font peur, surtout quand le nombre de cas augmente, tantôt elles rassurent, notamment quand les autorités font part d’une guérison.
Mais on oublie certainement l’essentiel : tous ces héros en blouse blanche qui exposent leur vie pour sauver celle des patients atteints par le coronavirus. Tout ce personnel soignant mobilisé depuis le déclenchement de la crise et qui se met consciencieusement au service des personnes malades pour leur rémission.
On oublie aussi tous ces généreux citoyens et citoyennes marocains dont les dons vont permettre d’améliorer les infrastructures sanitaires du Royaume et de soutenir une économie nationale déjà fortement impactée par cette crise.
On oublie tous ceux qui permettent actuellement au Maroc économique de continuer à fonctionner, même si c’est difficile.
On oublie également les autorités qui ont très tôt pris la pleine mesure de la pandémie du Covid-19 pour prendre les décisions qu’il fallait, et qui ne ménagent aucun effort pour informer au mieux la population.
On oublie tout autant ces millions de Marocains confinés, qui font preuve d’un civisme exemplaire en respectant scrupuleusement les directives préconisées par les autorités.
Oui, tous ces gens sont des héros. Mais malheureusement, à leurs côtés, il y a les autres. Et je vous laisserai le soin de les qualifier.
Il y a ces médecins trouillards qui, dès que les cas de coronavirus ont commencé à se multiplier au Maroc, ont tout simplement fermé leur cabinet. Incroyable non ?! Pourtant, c’est vrai : en cette période de «guerre sanitaire», certains de ceux qui devaient être sur la ligne de front, ont pris honteusement la poudre d’escampette, abandonnant serment et patients. Au point de susciter l’ire de l’Ordre national des médecins.
Il y a ces Moqaddems qui font tout le contraire de ce qu’on leur a demandé, et dont les actes facilitent malheureusement la propagation du coronavirus.
Au lieu d’aller déposer les autorisations exceptionnelles de déplacement aux domiciles des citoyens, ils préfèrent s’installer dans un local et faire venir les citoyens pour leur remettre le document.
Ils favorisent ainsi la promiscuité et les contacts rapprochés, bref le non respect des «gestes barrières».
Il y a ces individus qui diffusent des fake news sur le nouveau coronavirus pour angoisser davantage la population.
Enfin, il y a tous ces gens qui défient les règles établies et violent l’état d’urgence sanitaire.
Et vous savez ce qui différencie les héros des autres : le sens de la responsabilité. Et c’est une sacrée différence !!!
D. William