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Couvre-feu: Cette solution de facilité

Couvre-feu: Cette solution de facilité

 

Le gouvernement a décidé de prolonger de deux semaines (à compter du mardi 16 mars à 21h) les mesures de précaution adoptées le 13 janvier pour lutter contre le coronavirus. Cette phrase est devenue répétitive, au point même de croire qu’elle est envoyée automatiquement, chaque 15 jours, par une messagerie électronique. Vous souvenez-vous de la dernière fois que vous vous êtes retrouvés dehors au-delà de 21 H ?

Cela fait bien longtemps, surtout au niveau de la préfecture de Casablanca. Le couvre-feu nocturne y a été instauré le 7 septembre 2020, de 22H à 5H, en plus de diverses autres mesures restrictives. Il a par la suite été étendu à l’ensemble du territoire national à partir du 23 décembre, de 21h à 6h, pour une durée initiale de 3 se-maines.

Résumons : à ce jour, cela fait donc plus de 6 mois que les Casablancais subissent les affres du couvre-feu nocturne, plus de 190 jours qu’ils sont contraints, dès la nuit tombée, de rester cloitrés eux. Ils s’accommodent de ces mesures qui font entorse à leurs libertés individuelles, mais cela devient de plus en plus pesant, surtout quand ces dispositifs d’exception s’inscrivent dans une certaine normalité. Rappelons que les autorités ont décidé de durcir les mesures de restrictions pour circonscrire la propagation du coronavirus.

Aujourd’hui, de leur aveu, la situation épidémiologique au niveau national s’est largement améliorée, comparée à ce qui prévalait il y a quelques mois, et elles s’en félicitent. «Aujourd'hui, la pandémie est sous contrôle, et les chiffres de la situation épidémiologique sont en constante amélioration», affirmait, à ce titre, le 2 mars, le chef de la division des maladies transmissibles à la direction de l'épidémiologie et de lutte contre les maladies, Abdelkrim Meziane Bellefquih.

Le taux de reproduction de la Covid-19 est en dessous de 1% depuis plusieurs semaines, le nombre de cas positifs est en baisse continue et les décès sont en repli. Mieux encore, le Maroc est cité en modèle dans la gestion de sa campagne de vaccination, avec 4.236.386 personnes vaccinées et 1.960.996 qui ont reçu la seconde dose au 16 mars.

Alors, pourquoi ne pas desserrer l’étau ? Pourquoi ne pas restituer aux citoyens un peu plus de leurs libertés ? Dans tous les pays, les restrictions sont ajustées en fonction de la situa-tion pandémique : serrer la vis quand il faut, lâcher du lest si nécessaire, tout en restant vigilant.

Mais il faut croire que les autorités marocaines aiment bien ce silence bruyant et cette quiétude qui s’emparent du Royaume à partir de 21H. Elles ont donc choisi de rester rigides et de maintenir les choses telles quelles, en s’abritant derrière ce fameux principe de précaution. Une solution de facilité, surtout qu’il y a une forme d’acceptation et de résignation au sein de la population.

 

 

D.William

 

 

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