Son processus de développement en Afrique, Wafa Assurance compte bien le continuer. Sur ce marché qui présente d'énormes potentialités, le leader du secteur va en effet renforcer son positionnement.Sauf que sa stratégie a été réajustée. Le modèle de développement à l’international, qui privilégiait la création de toute pièce d'une compagnie d'assurance (greenfield), va être associé à la prise de participation dans des compagnies existantes, selon les opportunités qui se présenteront. Ce réajustement peut s'expliquer par le durcissement de la réglementation dans la zone Cima (Conférence interafricaine des marchés d'assurances), qui impose désormais aux compagnies un capital minimum de 5 milliards de FCFA (environ 80 MDH). Une contrainte majeure, d'autant que sur certains pays la taille du marché est inférieur au capital requis. "Il n'est pas exclu que cette réglementation soit d'ailleurs adoucie", confie Ali Harraj, PDG de Wafa Assurance, qui présentait ce vendredi les résultats annuels de la compagnie. En attendant, la structure du marché des assurances en Afrique, dans lequel foisonnent beaucoup de petites compagnies (fragiles), et la réglementation actuelle constituent une opportunité pour des entités solides financièrement comme Wafa Assurance. "C'est une réelle opportunité de nous développer sur des pays où nous sommes déjà présents ou sur d'autres. Nous avons déjà entamé des négociations dans ce sens", précise Harraj.■