La fintech africaine est en train d'émerger comme un foyer d'investissement, avec une proportion de financements et une taille moyenne qui ont augmenté durant l’année écoulée.
Le cabinet de conseil en stratégie McKinsey & Co a révélé dans un rapport publié ce mardi 30 août 2022 que le chiffre d’affaires cumulé des sociétés de technologie financière (fintech) africaines devrait atteindre 30,3 milliards de dollars, d'ici 2025, soit huit fois plus qu'en 2020 (3,8 milliards de dollars). Et ce, grâce notamment à l’amélioration de l’accès à Internet et au faible taux de bancarisation sur le continent.
Le rapport, intitulé « Fintech en Afrique : la fin du commencement » (Fintech in Africa : The end of the beginning), mentionne que le nombre de start-up en Afrique a triplé entre 2020 et 2021, pour atteindre environ 5.200 jeunes pousses.
Près de 50% de ces start-up sont des fintech qui desservent le secteur des services financiers avec leurs solutions innovantes. Ces nouveaux acteurs très agiles de la finance ont déjà fait des percées significatives sur le marché, avec des revenus estimés à près de 4 milliards de dollars en 2020.
D'après le document, la fintech africaine est en train d'émerger comme un foyer d'investissement, avec une proportion de financements et une taille moyenne qui ont augmenté durant l’année écoulée, apportant des emplois et de la croissance aux économies africaines. Et l'histoire ne ferait que commencer.
L’essor des fintech aurait été alimenté ces dernières années par l’augmentation du taux de pénétration des smartphones, la baisse des prix de la connexion Internet, la forte proportion des jeunes au sein de la population générale et la hausse de l’urbanisation sur le continent.
Au final, McKinsey & Co fait savoir que les jeunes pousses de la finance africaine sont confrontées à quatre défis majeurs sur la voie de la durabilité : atteindre la « scalabilité » (la capacité pour une start-up à développer massivement le volume de son activité afin de réaliser des économies d'échelle) ; naviguer dans un environnement réglementaire incertain ; gérer la pénurie des financements et des talents ; et établir des bases solides de gouvernance d'entreprise.