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Maroc 2026 : Le collectif gagnant sous pression

Maroc 2026 : Le collectif gagnant sous pression

Ce n’est qu’une étape qui vient d’être franchie avec succès. Mais elle permet au Maroc de rester en orbite… et sur les radars internationaux.

Que le dossier de candidature du Maroc pour l'organisation de la Coupe du monde 2026 soit retenu est donc loin d’être anodin.

L'offre marocaine a ainsi été validée par le groupe de travail ad hoc de la Fifa, au même titre que celle du trio nord-américain, Etats-Unis, Canada et Mexique.

Entre les incertitudes, les doutes, la désinformation et les rebondissements de toutes sortes, l’ascenseur émotionnel de tous ceux qui suivent la candidature marocaine aura été mis à rude épreuve depuis plusieurs mois.

Cette victoire, fusse-t-elle partielle, a été portée et soutenue par la quasi totalité des Marocains. Sauf que la responsabilité de la réussite de la candidature marocaine incombait à une seule personne : Moulay Hafid Elalamy.

C’est le 10 janvier dernier que le Souverain lui a confié les rênes du Comité de candidature du Royaume.

Sa principale mission : apporter tout le soutien nécessaire à la Fédération royale marocaine de football (FRMF) et à la division spécifique créée au sein de la FRMF, conformément aux directives de la FIFA et à son cahier des charges, agir comme interlocuteur du gouvernement vis-à-vis de la FIFA et être en charge de coordonner l’action des différents départements concernés.

Durant ces 5 mois, c’est tout un travail qui a donc été abattu par le Comité pour peaufiner la candidature marocaine et présenter un dossier solide et bien ficelé.

Ou plutôt un dossier de «haute facture», comme l’avait promis Elalamy.

Si tant est que sa mission devait s’arrêter là, on aurait pu dire qu’il l’a réussie.

Et on mesure d’autant la portée de ce premier rempart franchi qu’un rejet de la candidature marocaine aurait été un drame national. Surtout, dans le contexte social actuel, Elalamy aurait été livré à la vindicte populaire.

Et il faut le souligner, au regard de l’atmosphère pesante qui règne en ce moment au Maroc, ses ennemis et détracteurs guettent son premier faux pas, voire souhaiteraient même qu’il échoue dans sa mission, occultant volontairement le fait que la candidature marocaine au Mondial 2026 est une question d’intérêt national.

Elalamy n’est néanmoins pas le seul à être dans cette posture délicate. Nous en sommes au point où les moindres gestes de ceux qui sont aux responsabilités et de ceux qui ont un certain statut dans la société sont épiés, décortiqués, interprétés… Tout le monde fait donc profil bas, en espérant que les esprits vont finir par se pacifier.

 

C’est dans quelques heures

Mais bon, le Maroc est toujours dans la course. Et, n’en déplaisent à certains, si le rêve d’organiser la Coupe du monde 2026 est encore entretenu, c’est grâce à Elalamy et à son team, un collectif qui a pu séduire la Task Force.

Bien évidemment, rien n’est encore acquis. Et après quatre candidatures malheureuses (1994, 1998, 2006 et 2010), l’essentiel n’est donc plus de participer, mais de gagner cette organisation. C’est en tout cas le souhait du Maroc, qui a mis toutes les chances de son côté.

Sauf que dans les hautes instances sportives, bien souvent le fair-play a été booté dehors par des mallettes remplies de billets.

C’est ce que nous enseigne l’histoire récente de ces instances, et particulièrement celle de la Fifa où les relations incestueuses entre ballon rond et fric ont fait basculer plusieurs dirigeants dans la compromission, la concussion, la corruption…

Dès lors, dans une Fifa où il y a eu tellement d’affaires, peut-on s’attendre à un vote juste, équitable, indépendant, loyal… ? Les choix seront-ils faits en toute conscience ou seront-ils conditionnés ?

Bref, le 13 juin courant, tous les acteurs du football seront fixés. On saura qui du Maroc ou du trio États-Unis/Canada/Mexique, qui a présenté une candidature commune, abritera la grand-messe du football mondial en 2026.

En attendant, tous les fils de ce pays doivent faire bloc derrière la candidature marocaine. Et Elalamy doit s’attendre à une chose : si le Maroc passe, son travail sera peu mis en évidence et on ne lui tressera pas de lauriers; s’il est recalé, les plumes braillardes vont se lâcher et il ne sera pas du tout épargné.

D. W.

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