Le site goud.ma a publié dimanche matin une information "exclusive" selon laquelle Mounir Majidi, par voie de huissier, a ordonné une saisie des comptes de la Fédération marocaine des éditeurs de journaux (FMEJ).
Selon nos sources, cette information est "erronée et dénuée de tout fondement". Si, effectivement, un huissier a rendu visite au président de la FMEJ, Noureddine Miftah, c'était plutôt "pour se renseigner" sur les modalités de réception de la subvention étatique versée à la presse : est-elle virée sur le compte de la Fédération ?
Chaque entreprise de presse reçoit sa subvention sur son compte personnel, aurait alors rétorqué Miftah. La discussion s'est arrêtée là, confirme notre source, non sans préciser que ce n'était pas la Fédération qui était visée, mais plutôt "Media ten", société éditrice de Maghreb Al Yaoum, à travers son propriétaire Abdelhadi El Alami. Dans le cadre de l'exécution d'un jugement du 17 mai qui fait suite à un procès ayant opposé "Media ten" à Mounir Majidi, l'entreprise de presse a été en effet sommée de verser à ce dernier 500.000 DH à titre de dédommagements.
De là à lier cette affaire à la Fédération qui est étrangère à ce dossier, c'est quand même un raccourci assez facile et, surtout, qui induit l'opinion publique en erreur. Par ailleurs, il est utile de rappeler que Majidi avait déjà intenté un procès en diffamation à Goud. Le tribunal de première instance de Casablanca avait alors condamné Ahmed Najim, le patron du site, à lui verser 500.000 DH.
Précisons aussi que Abdelhadi El Alami et Ahmed Najim font partie de la Fédération, laquelle doit forcément s'exprimer face à cette cacophonie qui ne donne pas forcément une image reluisante de la presse. Surtout que cette information "exclusive" intervient au lendemain de l'initiative prise par la FMEJ de faire front commun pour défendre la cause nationale en tenant son Conseil national à Laâyoune.
